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Plusieurs candidats en lice pour les génériques de Sanofi, selon des sources

LONDRES/FRANCFORT (Reuters) - Le laboratoire brésilien EMS, l'indien Torrent Pharma et plusieurs fonds d'investissement sont en lice pour reprendre Zentiva, la filiale européenne de génériques de Sanofi qui pourrait être valorisée jusqu'à 2,0 milliards d'euros dans le cadre d'une cession, a appris Reuters auprès de plusieurs sources au fait du dossier.

La liste ressort d'une présélection établie par le groupe français après la date limite, fin janvier, pour le dépôt d'offres indicatives.

Sanofi espère conclure avec un acquéreur avant la fin du premier trimestre, a dit une des sources, en ajoutant que la concurrence entre les deux laboratoires des pays émergents et les fonds pourrait faire monter le prix final.

Un consortium formé par Blackstone et Nordic Capital a aussi été retenu pour le deuxième tour d'enchères, aux côtés de trois autres fonds de capital-investissement, en substance Carlyle, BC Partners et Advent.

Sanofi, EMS, Torrent Pharma et les différents fonds cités n'ont pas souhaité faire de commentaire.

La procédure de vente, organisée par Rothschild, JPMorgan et Morgan Stanley, avait été lancée en octobre.

Zentiva a une valorisation de près de deux milliards de dollars sur la base d'un multiple de 12 à 13 fois son excédent brut d'exploitation (Ebitda) de 150 millions d'euros, ont indiqué deux des sources.

Pour Torrent Pharma, qui affiche une capitalisation boursière équivalant à 3,4 milliards de dollars (2,7 milliards d'euros), le rachat des génériques de Sanofi servirait de porte d'entrée à divers marchés européens. Le brésilien EMS a pour sa part déjà établi une présence mineure en Europe centrale et orientale avec l'acquisition l'an dernier du laboratoire serbe Galenika.

Zentiva est présent dans 50 marchés, avec une présence forte en Europe de l'Est, notamment en République tchèque, en Slovaquie et en Roumanie.

Son portefeuille de médicaments génériques comprend des produits cardiovasculaires et gastro-intestinaux ainsi que des antidouleurs et anti-inflammatoires basés sur les molécules ibuprofen et leflunomide.

Sanofi avait pour la première fois évoqué la vente possible de ses génériques fin 2015 mais a donné la priorité à la cession de son activité de santé animale, conclue dans le cadre d'un échange d'actifs de 20 milliards d'euros avec l'allemand Boehringer Ingelheim l'an dernier.

Le directeur général de Sanofi, Olivier Brandicourt, a déclaré en décembre que le groupe était "en ligne" avec son objectif de vendre les génériques "dans l'année qui vient".

(Pamela Barbaglia, Arno Schütze et Dasha Afanasieva, avec les contributions de Matthias Blamont à Paris, Tatiana Bautzer à São Paulo et de Noor Zainab Hussain à Bangalore, Véronique Tison pour le service français)