Pluies à répétition : un début d'automne très compliqué pour l'agriculture
Les pluies à répétition de ces derniers jours ont sérieusement entamé le moral des agriculteurs. De nombreuses régions agricoles ont une pluviométrie très excédentaire en ce mois de septembre 2024 qui s'annonce l'un des plus pluvieux de ces dernières dizaines d'années. Les sols saturés et la forte humidité ambiante a de lourdes conséquences sur les travaux des champs (récoltes ou semis).
Ce mois de septembre aura été marqué par une forte instabilité en première partie du mois avec la présence de gouttes froides à l'origine de fortes averses orageuses. En dernière décade du mois, les perturbations océaniques ont fait leur grand retour avec une rivière atmosphérique faisant circuler une masse d'air chargé d'humidité sur une grande partie du pays. Un premier bilan pluviométrique montre que les régions allant du sud-ouest au nord-est ont été très arrosées. Pour certaines villes comme Mont-de-Marsan, Melun ou Limoges, le cumul de pluie observé du 1er au 26 septembre équivaut à plus du double de la pluviométrie mensuelle moyenne.
Toutes ces pluies ont saturé les sols agricoles si bien que les travaux des champs se trouvent retardés (récoltes de betteraves, tournesol, maïs…). Certaines cultures se retrouvent noyées avec des lacs se formant dans les parcelles qui n'absorbent plus la moindre précipitation. Un risque de pourrissement et de maladies liées à l'humidité est susceptible de concerner certaines cultures fruitières et maraichères. En pleine période de vendange, certaines vignes se sont retrouvées inondées dans les secteurs les plus arrosés avec des difficultés d'accès aux parcelles à vendanger.
Les conditions météo de ces prochaines semaines vont être déterminantes pour les agriculteurs. Il leur faut une période de temps sec suffisamment durable pour sécher les terres et poursuivre leurs travaux des champs. Notre tendance à 4 semaines n'est pas optimiste avec la persistance d'un temps fréquemment perturbé. Les conditions anticycloniques ne semblent pas vouloir s'installer durablement avec des périodes de temps sec trop éphémères pour permettre aux agriculteurs, horticulteurs et maraichers d'en profiter.