Une pluie de vers en Chine ?
Une vidéo montrant une file de voitures garées, couvertes de ce qui ressemble à de gros asticots enflamme les réseaux sociaux. La scène peu ragoutante aurait été filmée récemment à Pékin après une prétendue « pluie de vers » sur la ville chinoise. « Signe de la fin des Temps ! » s’exclament déjà quelques quelques exaltés toujours prompts à voir le ver à moitié plein d’apocalypse.
Mais la cité a-t-elle été vraiment frappée par une averse d’invertébrés ? Plusieurs hypothèses paraissent plus vraisemblables : la première est qu’il s’agit bien de vers mais qu’ils sont arrivés par leur moyen de locomotion habituel, c’est à dire en rampant. Un phénomène qui ne serait guère étonnant en ce mois de mars où larves, asticots et vermisseaux reviennent se balader à la surface du sol pour le grand bonheur des oiseaux. La première pleine lune de mars est d’ailleurs surnommée lune des vers en hommage au retour des lombrics. Autre explication : il s’agirait tout simplement d’amas de fleurs de peupliers dont l’apparence peut, de loin, prêter à confusion.
Toutefois, dans son célèbre « Livre des damnés », paru en 1919, Charles Fort, qui a dédié sa vie à collecter des faits étranges, recense un grand nombre de pluies de d’animaux variés (grenouilles, poissons, oiseaux, insectes de toutes sortes), dont des vers. L’explication la plus couramment admise à ces curieuses giboulées est celle de la tornade ou du coup de vent violent qui emporte un groupe de petits animaux pour les déposer dan...