Plenel remercie Consigny pour ses prises de positions sur les migrants

L'avocat Charles Consigny, sur RMC le 12 novembre 2021 (Photo: RMC)
L'avocat Charles Consigny, sur RMC le 12 novembre 2021 (Photo: RMC)

POLITIQUE - C’est un soutien qu’on n’attendait pas forcément. Vendredi 12 novembre, dans la soirée, Edwy Plenel, le fondateur de Mediapart, marqué à gauche a apporté un vif soutien à l’avocat médiatique Charles Consigny, plutôt vu comme libéral de droite.

“Merci, Charles Consigny, du fond du cœur et de l’âme. Nous sommes en effet dans un moment où nous avons rendez-vous avec l’essentiel, cette responsabilité qu’appelle notre liberté. D’où que nous venions il est temps de dire non ensemble à l’ombre qui gagne”, a écrit le journaliste d’investigation sur Twitter.

Pourquoi ce message envoyé sur les réseaux sociaux? Edwy Plenel a ajouté à son message l’extrait d’une vidéo de l’émission de RMC à laquelle Consigny participait et au cours de laquelle il a pris clairement position contre ce qu’il nomme “le discours dominant”, notamment contre les migrants, les étrangers ou les musulmans.

“La doxa a changé. Pendant des années, le politiquement correct de France inter était la parole obligée et tout ce qui en déviait était considéré comme un propos d’extrême droite”, commence-t-il ainsi son argumentaire.

“Aujourd’hui il y a une nouvelle doxa, incarnée par l’extrême droite, les éditorialistes de Cnews notamment, Éric Zemmour ou les gens qui sont autour de Marine Le Pen. De manière assez effarante maintenant si vous ne vomissez pas votre haine des étrangers et des musulmans quatre fois par jour, vous êtes un islamo-gauchiste”, déplore l’avocat, très attaché aux libertés.

Et de livrer une anecdote plus personnelle: “J’ai des gens qui me disent sur Twitter “vous avez changé”, non je n’ai jamais changé. Je n’ai jamais été d’extrême droite. Simplement quand ces discours étaient minoritaires je ne ressentais pas le besoin de m’indigner. Maintenant que c’est devenu le discours général, oui je ressens le besoin de m’élever contre ça”, explique le chroniqueur.

“Course au propos le plus nazillon”

“Quand on a reçu Éric Zemmour, j’ai cité Primo Lévi (écrivain emprisonné à Auschwitz et auteur de Si c’est un homme, NDLR) ‘au bout de la chaîne, il y a le camp’. Quand on commence à penser qu’on peut laisser des gens mourir de froid derrière des barbelés à la fin on est prêt à valider n’importe quoi”, prévient Consigny, en référence à la crise actuelle à la frontière polonaise.

Il pressent qu’après les propos polémiques du RN Julien Odoul qui ne voyait aucun problème à laisser mourir de froid des migrants, beaucoup dans le pays ont pensé la même chose dans le pays.

“Il faut arrêter avec cette espèce de purin que les gens sont en train de se mettre dans la tête et de cette course au propos le plus nazillon, ça devient insupportable”. Une démonstration implacable saluée par le journaliste Edwy Plenel et largement regardée sur les réseaux sociaux depuis.

Avec humour, Charles Consigny a répondu sur le réseau social “Merci à vous, cher Edwy Plenel, c’est la convergence des luttes!”.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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