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En pleine crise économique, le Ghana sollicite l’aide du FMI

Depuis plusieurs mois, de nombreux Ghanéens manifestent contre la hausse croissante des prix alimentaires et des carburants, mettant sous pression le président Nana Akufo-Addo.
Depuis plusieurs mois, de nombreux Ghanéens manifestent contre la hausse croissante des prix alimentaires et des carburants, mettant sous pression le président Nana Akufo-Addo.

La nouvelle désormais officielle est loin d'être anodine. Le Ghana va bel et bien entamer des pourparlers avec le Fonds monétaire international (FMI). À l'heure où le pays traverse une crise économique aggravée par l'invasion russe en Ukraine, qui a fait exploser les prix, notamment à la pompe, le gouvernement ghanéen qui s'était démarqué par sa volonté de se passer du FMI et des financements occidentaux a expliqué ne pas avoir d'autre choix.

Conséquence de la pandémie de Covid-19 et désormais de la guerre en Ukraine, le pays d'Afrique de l'Ouest a enregistré en mai une inflation de 27 %, son niveau le plus haut depuis deux décennies. Le cedi ghanéen est devenu la devise africaine la moins performante, s'affaiblissant de 22,6 % depuis le début de l'année. Et l'économie, en hausse de 5,4 % l'an dernier, a progressé moins que prévu au cours des trois premiers mois à 3,3 %.

Le dernier accord entre le FMI et le Ghana a été conclu par son prédécesseur et a permis au pays de bénéficier d'un prêt de 918 millions de dollars (744,4 millions d'euros).

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