Plan de relance : négociations serrées pour les milliards européens

"Chacun va montrer ses muscles et tracer ses lignes rouges" : l'un des négociateurs du plan de ­relance européen a l'habitude des coups de menton et des propos martiaux d'avant-Conseil. Surtout lorsqu'il y a 750 milliards d'euros sur la table à se partager entre pays membres. Une somme et des modalités d'attribution qui n'ont toujours pas convaincu les fameux pays "frugaux" (Pays-Bas, Suède, Danemark et Autriche), persuadés que l'Europe a tort de se précipiter dans un endettement disproportionné sans que les pays les plus affectés par la crise aient donné suffisamment de garanties de réformer leurs économies. "Mais il n'y a pas de majorité pour revivre la tragédie de la Grèce avec ces hommes en complet gris qui viennent jouer les comptables", commente un expert français du dossier.

Emmanuel Macron s'entretiendra de nouveau mercredi avec la chancelière allemande, Angela Merkel. Tous deux sont d'accord pour tenir bon sur le montant des 500 milliards d'euros de subventions accordées en priorité aux pays les plus touchés. À l'Élysée, on table sur la possibilité de récupérer 40 milliards, de quoi financer presque à moitié le plan national en cours d'élaboration.

Macron fera la navette

Le lendemain, jeudi, Emmanuel Macron recevra à déjeuner le Premier ministre suédois, ­Stefan Löfven, qui aura accueilli de son côté le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez. À ­Stockholm, les autorités ont le pied sur le frein, qu'il s'agisse du volume de l'emprunt, de la clé de répartition de...


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