Le plan loup au secours des éleveurs

Jean-Christophe Verhaegen / AFP

Ursula von der Leyen venge-t- elle son poney ? Le 4 septembre, la présidente de la Commission européenne a déclaré que « la concentration de meutes de loups dans certaines régions européennes est devenue un réel danger pour le bétail et, potentiellement, pour l’homme ». Un an avant, la perte de Dolly, qui avait succombé à une attaque de loup, avait laissé sa famille « ter- riblement secouée ». Sa déclaration a surpris : le loup redevient un fort enjeu politique. « Enfin ! Ça fait des années qu'on demande que la discussion reprenne », salue Anne Sander, députée européenne (LR) active au sein de la commission de l’agricu ture et du développement rural, qui « espère très vite des propositions » de compromis, loin du « jusqu’au-boutisme qui ne voit pas la réalité des territoires ».

Marc Fesneau, le ministre français de l’Agriculture, s’était emparé du dossier dès sa prise de fonction. On se félicite dans son entourage de cette décla- ration qui pourrait amener à déverrouiller la « pierre angulaire » du statut du loup. Le cinquième Plan national d’actions sur le loup, dévoilé demain, n’avait pas attendu ce signal pour choisir de rétablir l’équilibre dans le cadre existant, le loup n’étant « plus considéré comme une espèce en voie d’extinction ». Protection et coexistence restent des objectifs, en s’appuyant sur les connaissances scientifiques. « Humilité, expérimentation et recherche » : la politique quinquennale sera désormais évolu...


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