Plaintes pour viols : Georges Tron devant les assises

Georges Tron, en 2015, à Evry (Essonne).

Le procès du maire de Draveil (Essonne) et son ancienne adjointe à la culture va s'ouvrir mardi. Les deux accusés devront répondre de «viols et agressions sexuelles en réunion» sur deux anciennes employées. Ils encourent vingt ans de réclusion criminelle.

Le hasard de l’actualité fait parfois mal les choses. En tout cas pour Georges Tron. Déjà, en 2011, la révélation des plaintes l’accusant de viols était tombée en pleine affaire DSK, véritable tornade mondiale. Et voilà que son procès est audiencé dans un climat post-Weinstein et «balance ton porc». L’éphémère secrétaire d’Etat à la fonction publique du gouvernement Fillon et maire LR de Draveil (Essonne), 60 ans, sera jugé à partir de mardi et jusqu’au 22 décembre, devant la cour d’assises de Seine-Saint Denis, pour «viols et agressions sexuelles en réunion». En qualité de premier élu de la ville, il écope d’une seconde circonstance aggravante : ces abus sexuels supposés ont été commis par une «personne ayant autorité», ce qui l’expose à une peine de vingt ans de réclusion criminelle. A ses côtés, comparaîtra Brigitte Gruel, 60 ans, son ex-adjointe, accusée des mêmes faits.

L’arrêt de renvoi se lit comme une plongée dans les sombres coulisses de la mairie de Draveil, un roman politique avec dénonciations, complots, rivalités, amours clandestins, menaces et surtout… massages de pieds. On y croise un maire passionné de réflexologie plantaire, qu’il pratique en toutes circonstances – en voiture, sous la table du restaurant, dans la salle à manger du château, au bureau – et parfois à la surprise de ses cobayes (comme le révèlent une vingtaine de témoignages). On y découvre aussi une adjointe à la culture présentée par plusieurs témoignages comme «la favorite» ou «la maîtresse» du député-maire voire carrément la «rabatteuse».

«Prise au piège»

Tout commence le 24 mai 2011, dix jours après l’arrestation de Dominique Strauss-Khan à New York. Deux employées municipales, Eva Loubrieu, contractuelle à la direction des (...)

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