Plainte contre la SNCF: «Prisonnier de sa place» dans les trains, un handicapé attend le délibéré

Kevin Fermine en mars 2017 à la gare Sainte-Agne, à Toulouse.

Kévin Fermine, un étudiant qui ne peut se déplacer sans son fauteuil roulant, dénonce les multiples entraves qu'il a endurées lors de ses voyages. Le Tribunal de grande instance de Toulouse doit rendre sa décision ce jeudi.

Soixante-trois centimètres : c’est la largeur du fauteuil roulant électrique de Kévin Fermine, 27 ans, dont la plainte pour «discrimination» envers la SNCF est mise en délibéré au Tribunal de grande Instance (TGI) ce jeudi à Toulouse. Atteint depuis sa naissance du syndrome de Little, une affection neurologique l’empêchant de conserver son équilibre, cet étudiant en droit se déplace en fauteuil roulant depuis son plus jeune âge. Un handicap qu’il juge «particulièrement insurmontable» lors de ses déplacements réguliers en train, notamment sur la ligne TGV Toulouse-Bordeaux-Paris, ou sur celle reliant Toulouse à Montpellier. Kévin Fermine demande 20 000 euros de dommages et intérêts à la SNCF. Et, surtout, qu’elle mette son matériel en conformité pour accueillir des handicapés.

Les photos publiées sur son compte Facebook permettent de se rendre compte des conditions «indécentes» auxquels il estime être confronté. Sa galère ferroviaire débute dès l’arrivée sur le quai. Faute de personnel suffisant et bien qu’ayant systématiquement réservé sur le site dédié, Kévin Fermine doit parfois se débrouiller seul pour franchir la porte d’accès à son train, dont les dimensions, hormis celles des rames les plus récentes, l’obligent à manœuvrer au plus serré.

«Humilié devant tous les autres passagers»

A l’intérieur de la rame, la largeur des couloirs l’empêche de faire demi-tour avec son fauteuil et de se déplacer à sa guise. Régulièrement, le peu d’emplacements réservés aux handicapés fait qu’il se retrouve «parqué» en plein milieu d’une allée avec vue sur les bagages. «Les autres passagers sont forcés de m’enjamber pour circuler dans le train. Je ne peux plus bouger du début à la fin du voyage. Je n’ai quasiment jamais accès à la voiture-bar. Je suis (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

L'Allemagne adopte un projet de loi sur un «troisième genre»
Battue, une femme reçoit un avis d’expulsion à cause de ses cris
9,1 %
«Aquarius» : Macron a-t-il fait du durable ou du précaire ?
Poursuite mortelle à Paris : le policier auteur du tir en garde à vue