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Places de prison, majorité pénale, amendes: Xavier Bertrand promet "la fin de l'impunité"

Xavier Bertrand le 14 septembre 2021 à Roubaix - Ludovic MARIN © 2019 AFP
Xavier Bertrand le 14 septembre 2021 à Roubaix - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Après avoir assisté aux annonces du chef de l'Etat mardi, au tour de Xavier Bertrand, candidat de droite à la présidentielle, de s'exprimer sur la thématique de la sécurité. En déplacement à Saint-Quentin, il a détaillé ses propositions, fustigé les "postures martiales" d'Emmanuel Macron et promis "la fin de l'impunité".

"Nous ne relèverons pas la France si on ne met pas comme préalable la restauration de l'autorité dans notre pays", a-t-il affirmé, estimant que "Emmanuel Macron l'a oublié".

"Sans expérience d'élu local, il est impossible de comprendre toutes les formes d'insécurité qui aujourd'hui fracturent notre pays" et de "ressentir ce que vivent les Français", a-t-il ajouté, visant sans le nommer le chef de l'Etat.

Contre un nouvel outil de contrôle des forces de l'ordre

La veille à Roubaix, Emmanuel Macron avait annoncé une rallonge budgétaire de 500 millions pour la sécurité en 2022 et donné les grandes lignes de son action à venir avec notamment un doublement des policiers sur le terrain, et une loi de programmation.

Promettant que s'il était élu son mandat serait "celui de la fin de l'impunité", Xavier Bertrand a fustigé "les postures martiales, les 'plans Marshall' sans lendemain" et "les mises en scène électorales à Marseille, à Roubaix ou ailleurs" qui "n'ont fait que renforcer la défiance des Français".

Se posant en défenseur des forces de l'ordre qui "sont devenues des cibles", il a fustigé la proposition d'Emmanuel Macron d'un nouvel outil de contrôle des forces de l'ordre, qui selon lui "participe à cette mise en cause généralisée des forces de l'ordre".

"L'heure est grave. J'entends l'exaspération et la colère de nos concitoyens. Demain, si l'on ne fait rien, certains se feront justice eux-mêmes. Et après-demain, ce serait la guerre civile. Le rôle d'un Président, c'est de tout faire pour l'éviter, a-t-il affirmé.

20.000 nouvelles places de prison

Parmi ses axes de travail, il a assuré que "toute personne qui commet un délit ou un crime doit avoir la certitude qu'elle sera sanctionnée", avec diverses mesures: majorité pénale ramenée à 15 ans, peines minimales obligatoires pour les récidivistes, "un an de prison ferme" pour les agressions des forces de l'ordre...

Pour que les peines prononcées "soient vraiment exécutées", il a promis 20.000 places de prison supplémentaires et d'expulser "systématiquement" les délinquants étrangers en fin de peine. Pour les amendes pénales, il a proposé qu'elles "soient saisies directement sur les salaires ou, le cas échéant, sur certaines prestations sociales, comme le RSA".

Xavier Bertrand a également plaidé pour "lutter contre le phénomène des bandes qui installe l'ultra-violence au coeur de nos villes et, de plus en plus, de nos campagnes" en combattant le trafic de stupéfiants.

Enfin "les auteurs d'attentats terroristes ne seront plus libérables avant 50 ans", a-t-il affirmé, en appelant à "faire évoluer le droit pour combattre l'islamisme".

Article original publié sur BFMTV.com