La PJ corse dessaisie de l'enquête sur la tentative d'assassinat de Guy Orsoni

Le commissariat de police d'Ajaccio.
Le commissariat de police d'Ajaccio.

Y a-t-il eu des fuites au sein de la police judiciaire corse ? Après le coup de filet policier raté qui visait trois membres présumés de la bande criminelle du « Petit Bar », le juge d'instruction en charge de l'enquête sur la tentative d'assassinat de Guy Orsoni a décidé de dessaisir la PJ corse. L'enquête a été confiée à la section de recherche de la gendarmerie de l'île de Beauté.

Lundi 18 septembre, une vaste opération d'arrestations et de perquisitions avait eu lieu à Ajaccio, menée par la police judiciaire épaulée du Raid, le corps d'élite de la police nationale, sur commission rogatoire d'un juge de la Juridiction interrégionale spécialisée de Marseille (Jirs). Si le chef présumé de la bande du « Petit Bar », Jacques Santoni, âgé de 42 ans et tétraplégique, a été arrêté à son domicile et mis en examen dans cette affaire avec trois autres personnes, trois de ses lieutenants n'étaient pas à leur domicile au moment du coup du filet et étaient toujours recherchés mercredi.

Des fuites suspectées

« La juge d'instruction a décidé de dessaisir la police judiciaire », a indiqué une source proche du dossier, rappelant que ce n'était pas la première fois que des « fuites » étaient suspectées dans des enquêtes sur le grand banditisme menées par la police judiciaire insulaire. Le 13 septembre 2018, alors qu'il circulait en plein jour au volant d'une voiture blindée dans Ajaccio, Guy Orsoni, fils de l'ex-leader nationaliste Alain Orsoni, avait été visé par le passag [...] Lire la suite