Qui sont les pirates d'aujourd'hui ?

De nos jours, qu’ils soient voyous des mers en quête de moyens de subsistance, membres de gangs bien organisés ou de groupes terroristes, les pirates des mers sont fidèles au modèle de leurs ancêtres. Ils prennent pour cible des navires de commerce, de pêche ou des bateaux de plaisance. Ces pirates agissent souvent dans leur propre "bassin de vie" : il y a ainsi de nombreux Nigérians dans le golfe de Guinée, des Somaliens au large de la Somalie… Leurs objectifs ? Voler tout matériel à portée de main, s’approprier les cargaisons voire négocier une rançon contre la libération du navire ou de l’équipage. Au plus fort des attaques au large de la Somalie, en 2011, 668 actes de piraterie (commis en haute mer) ou de brigandage (commis dans les eaux territoriales d’un État) ont été perpétrés, selon le MICA Center, un organisme brestois placé sous l’autorité de la Marine nationale qui collecte les données de sûreté maritime dans le monde entier. En 2013, une étude conduite par la Banque mondiale, l’Office des Nations unies contre les drogues et le crime et Interpol révélait de son côté qu’entre 339 et 413 millions de dollars de rançons avaient été versés pour libérer les navires détournés entre 2005 et 2012. Un argent qui a servi en grande partie à financer un large éventail d’activités criminelles d’envergure mondiale.

Mais le déploiement d’importants moyens de lutte (montée en puissance des marines riveraines, protection des zones de mouillage, généralisation des escortes par des entreprises (...)

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