Piqûres sauvages: le mystère demeure après 2077 dépôts de plainte l'an dernier

À la Feria de Nîmes en mai, pas moins de 50 victimes s'étaient signalées. (Photo d'illustration) - AFP
À la Feria de Nîmes en mai, pas moins de 50 victimes s'étaient signalées. (Photo d'illustration) - AFP

Il y a un an, les nombreux témoignages de victimes de piqûres sauvages avaient défrayés la chronique. En boîtes de nuit, dans des bars, ou durant des festivals, elles rapportaient toutes une sensation de se faire piquer diverses parties du corps, suivie de symptômes sans gravité, comme des nausées, des malaises ou encore des bouffées de chaleur.

Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur obtenus par BFMTV, entre le 1er janvier et le 24 août 2022, 2077 plaintes ont été déposées en lien avec ces piqûres. À la Feria de Nîmes en mai, pas moins de 50 victimes s'étaient signalées. Mais depuis, plus rien, ou presque.

"On est en hiver, il y a moins de festivals, moins d'événements... Il y a toujours des événements dans des clubs, mais en effet on a pratiquement plus de retours là-dessus", reconnaît Marion Delpech, co-fondatrice de l'association Act Right.

Des piqûres avérées

D'importants moyens judiciaires ont été alloués pour tenter de retrouver les responsables, mais pour l'instant, les investigations sont au point mort. Au parquet de Roanne (Loire), une dizaine de plaintes ont été examinées. Mais la plupart ont été classées sans suite, faute de preuves.

"Les personnes se plaignaient d'avoir été piquées à l'occasion de leur participation à des soirées, à l'occasion de fréquentation de bars ou de boîtes de nuit...", détaille Abdelkrim Grini, procureur de la République de Roanne.

Mais de poursuivre: "In fine, l'enquête n'a pas permis, soit d'identifier un auteur car il s'est avéré qu'il y avait eu piqûre, mais il y a aussi eu parfois des cas qui ont classé car l'enquête n'a pas permis de dire qu'il y avait eu véritablement piqûre".

Aucune substance retrouvée

Le mobile des agresseurs présumés reste flou. "On n'a pas derrière des faits d'agression sexuelle, de violences ou de vols", relate Marion Delpech.

"Ça a été énormément de cas cet été, mais on n'arrive pas forcément à comprendre le pourquoi du comment. Car pas de drogue, pas de chose inoculée, pas d'agression...", continue la spécialiste du monde de la nuit.

Sur l'ensemble des prélèvements sanguins et urinaires collectés sur les victimes ayant déposé plainte, aucune substance toxique n'a été détectée.

Article original publié sur BFMTV.com