Pinatel: «Ce n'est pas l'action de la Confédération paysanne, mais la ferme-usine qui est illégale»

Des membres de la Confédération paysanne s'étaient rassemblés le 28 octobre devant le tribunal correctionnel d'Amiens.

Condamnés en première instance à des peines d'amende et de prison avec sursis pour avoir endommagé la ferme des 1 000 vaches, neuf militants du syndicat d'agriculteurs ont de nouveau revendiqué leur action contre «l'agriculture industrielle» devant la cour d'appel d'Amiens, mercredi.

Devant les juges, ils ont expliqué avoir agi «collectivement», prenant leur responsabilité, «là où les pouvoirs publics laissent s’installer des fermes usines». Près de huit mois après le premier procès des «1000 vaches», les neuf membres de la Confédération paysanne, condamnés à des peines d’amende et de prison avec sursis, n’ont pas changé leur ligne de défense, mercredi, devant la cour d’appel d’Amiens.

Ils étaient jugés pour avoir endommagé la ferme d’élevage industriel située à Drucat-Le Plessiel, près d’Abbeville (Somme). Mais, s’ils ont été «entendus», selon Laurent Pinatel, le porte-parole du syndicat, soulagé d’avoir pu «s’exprimer longuement sur des sujets politiques, et pas que sur des histoires de boulons dévissés», leur discours n’a pas convaincu l’avocate générale. Cette dernière a donc demandé à la cour de confirmer les peines décidées en première instance. Soit au moins deux mois de prison avec sursis pour six d’entre eux, accusés de dégradations ou vol, et des amendes de 300 euros pour refus de prélèvement ADN, pour les trois autres. Des sanctions jugées «mesurées» par la magistrate qui écarte «l’état de nécessité» revendiqué par les prévenus pour expliquer leurs actions sur le site, réalisées en 2013 et 2014, dont le «démontage» de la salle de traite.

«On reparlera de la liberté syndicale au pays des droits de l’Homme»

Aux juges, qui rendront leur décision le 16 septembre, de trancher les deux questions qui ont divisé le tribunal tout au long du procès. La première touche à la responsabilité: fallait-il juger les hommes, pour leur initiative individuelle, ou le syndicat, au titre de l’action collective? Pour Laurent Pinatel, prévenu le plus lourdement (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Le prochain livreur d'Amazon, c'est vous
Impôt à la source : les gagnants (les retraités) et les perdants (les jeunes)
Pourquoi il faut aider les Grecs, coûte que coûte
Les aéroports bloqués par les taxis à partir du 25 juin ?
Et la SNCF lance... TGVpop