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Pilule du lendemain: les pharmaciens peinent à cerner leurs failles

Une pharmacie, le 11 février 2015 à Quimper, en France.

Mise en cause par plusieurs témoignages de femmes publiés ces dernières semaines, la profession s'estime notamment trop peu formée à la délivrance de la pilule du lendemain, alors que les mauvaises pratiques restent difficiles à quantifier.

«Ah ben, on a passé une bonne soirée, hein ?» C’est par cette remarque déplacée d’un pharmacien que Sabine (le prénom a été modifié), 20 ans, venue se procurer une contraception d’urgence après un rapport non protégé, a été accueillie. Sur le Plus de l’Obs, l’étudiante, humiliée par un pharmacien et des clients, raconte avoir finalement dû se rendre dans une autre officine. Son témoignage, lu près de 450 000 fois depuis sa publication mi-août, illustre les difficultés de certaines femmes à demander ou obtenir une contraception d’urgence (abusivement appelée «pilule du lendemain», dans la mesure où elle peut être utilisée jusqu'à cinq jours après un rapport). Sur les réseaux sociaux et dans les médias, plusieurs d’entre elles partagent leurs expériences : les refus, mais aussi les remarques moralisatrices, les messages alarmistes ou dans le cas des mineures, le non-respect de l’anonymat de la gratuité, pourtant en vigueur depuis 2002. Sur le site de Marie Claire, une jeune femme raconte s’être vu demander de prendre le comprimé sur place, ce qui n’est pourtant pas requis. Un reportage de France 4, tourné en caméra cachée en avril et largement partagé, montre également des pharmaciens prétexter qu’ils n’ont pas de contraception d’urgence en stock ou évoquer des risques de cancer et de stérilité, pourtant réfutés par l’Organisation mondiale de la santé et la Haute autorité de santé.

Le débat avait déjà été mis sur la table en juillet après l’annonce d’un projet d’introduction d’une «clause de conscience» dans le code de déontologie des pharmaciens. L’article, soumis par l’Ordre des pharmaciens lors d’une consultation finalement suspendue après la mobilisation d'une partie de la profession – via notamment un collectif et (...)

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