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Pierre Troisgros, l’un des derniers hérauts de la Nouvelle Cuisine s’en est allé

La triste nouvelle est tombée hier après-midi, mercredi 23 septembre : Pierre Troisgros, qui avec son frère Jean, inscrivit Roanne sur la carte de la gastronomie mondiale, s’est éteint à l’âge de 92 ans, non sans avoir transmis sa sensibilité et sa passion pour la cuisine à ses enfants, Claude, Michel, Anne-Marie et à ses petits-enfants. Retour sur un saga familiale qui n’a pas fini de s’écrire.

Véritable dynastie gastronomique, la famille Troisgros a perdu son patriarche, Pierre Troisgros, figure emblématique et enjouée d’une époque qui vit les chefs français conquérir le monde. La saga Troisgros démarre au début des années 30. Jean-Baptiste Troisgros et son épouse Marie, tiennent alors un commerce de boissons à Châlons-sur-Saône. Mais le couple souhaite s’installer dans un petit hôtel-restaurant. Ils parcourent les environs pour trouver un fond de commerce à vendre. Et c’est finalement à Roanne, en face de la gare, qu’ils tombent sur l’Hôtel des Platanes qu’ils rebaptiseront vite Hôtel Moderne. Le loyer n’est pas très cher et surtout, il est situé sur la Nationale 7. Le tourisme est encore balbutiant à l’époque mais l’avènement des congés payés va changer la donne et jeter des milliers de voiture sur ce qui va devenir « la route des vacances ».

Jean et Pierre leurs deux fils attrapent vite le virus de la cuisine et partent se former dans les meilleures maisons de France. Notamment à Paris, chez Lucas-Carton, où ils font la connaissance d’un certain Paul Bocuse avec lequel ils feront les 400 coups. C’est le début d’une longue amitié qui durera 70 ans entre Michel et « Monsieur Paul ».

Au début des années 50, le chef officiant à Roanne s’en va. Jean-Baptiste sollicite naturellement ses fils pour venir reprendre les fourneaux. Mais Pierre qui profite avec gourmandise de la vie parisienne n’a aucune...

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