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Pierre Salvadori : «Quand j’étais enfant, le rectangle blanc, c’était surexcitant»

Pierre Salvadori.

Réalisateur et scénariste français, il est né le 8 novembre 1964, en Tunisie. Depuis son premier long métrage en 1993, «Cible émouvante», il est l’auteur de huit films, dont «Dans la cour», qui sort en salles cette semaine.

La première image ?

Hellzapoppin, avec mon père. Il était mort de rire. Je ne comprenais pas pourquoi, et je me forçais à rire pour lui faire plaisir. Et, maintenant, je me force à faire rire.

Dernier film vu ? Avec qui ? C’était comment ?

The Grand Budapest Hotel. Tout seul. Il y a quelque chose d’irréprochable. Formellement et moralement. Un mélange de hauteur, de dandysme et de cool qui tient un peu à distance. On se sent vite un peu pouilleux. Ça me fait souvent ça avec Wes Anderson, comme si on était invité à une fête où on se sent vite très mal habillé.

Le film que vos parents vous ont empêché de voir ?

Les Chemins de Katmandou. Un film avec Jane Birkin et le rectangle blanc. Quand j’étais enfant le rectangle blanc, c’était surexcitant. Ça m’est resté. Même un sucre me fait de l’effet.

Qu’est-ce qui vous fait détourner les yeux de l’écran ?

Les scènes d’impro avec des comédiens poussés à bout. Quand la fiction disparaît. Que la mise en scène ressemble à une traque. Pas d’ellipse, pas de hors-champ. Les trucs véristes. Je déteste.

Le monstre ou le psychopathe de cinéma dont vous vous sentez le plus proche ?

King Kong. Je me suis très souvent senti comme lui : trop gros, pas à ma place et amoureux de la mauvaise personne. Et je n’aime pas les avions non plus.

Le film ou la scène qui a interrompu un flirt avec votre voisin(e) ?

Je n’ai jamais flirté au cinéma. Si tu prends une tôle, après il faut rester une heure et demie à côté de la personne.

Que faites-vous pendant les bandes-annonces ?

Honnêtement, en ce moment, je m’énerve de pas voir la mienne.

Dans la salle, une place favorite ? Un rituel ?

Au milieu, l’après-midi.

Avec quel personnage aimeriez-vous coucher (ou pire) ?

Avec la fée Clochette, elle me tiendrait (...)

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