Pièces d’identité sur le front, des Tunisiennes noires dénoncent des arrestations au faciès
Alors qu’une campagne d’arrestations massive de migrants subsahariens se poursuit en Tunisie, agressions et arrestations arbitraires ciblant des Tunisiens noirs ont été rapportées. Des activistes dénoncent un climat de défiance qui s’étend jusqu’aux citoyens tunisiens noirs et se montrent solidaires avec les migrants subsahariens.
"Mes papiers sur moi, on ne sait jamais", sous forme de hashtag : des Tunisiennes noires dénoncent avec humour les arrestations et les contrôles d’identité arbitraires qu’elles subissent depuis le début de la campagne sécuritaire entamée mi-février par le gouvernement tunisien. L’organisatrice de l'initiative en ligne, Maha Abdelhamid, du collectif tunisien Voix des Femmes Tunisiennes Noires, a invité les Tunisiennes noires à se prendre en photo avec leur pièce d’identité tunisienne sur le front.
Le but : exprimer leur solidarité avec les migrants subsahariens, cible de la campagne d’arrestations et du discours politique xénophobe, et de sensibiliser les Tunisiens aux violences que subissent les Noirs, qu’ils soient Tunisiens ou non.
Agressées verbalement dans les rues de Tunis
D’autres jeunes femmes noires tunisiennes ont relaté dans des publications Facebook des remarques xénophobes ou racistes qu’elles ont subies dans la rue, de la part de passants.
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