Phytothérapie : infusion, gélule, inhalation...sous quelle forme est-elle la plus efficace ?
Infusion, décoction, gélule, inhalation… Chaque forme galénique vise un principe actif bien précis. Pour récupérer les polyphénols hydrosolubles de la mélisse par exemple, il suffit de verser de l’eau chaude sur la plante séchée. Une infusion fera donc l’affaire. En revanche, ce procédé est inefficace sur la curcumine liposoluble du curcuma. Pour l’extraire, il faudra alors laisser macérer la plante dans de l’alcool. Mais pour récupérer les substances qui ne passent ni dans l’eau ni dans l’alcool, une seule solution : réduire la plante en poudre et la mettre en gélule. L’exemple de la prêle, aux vertus reminéralisantes, contient des éléments minéraux comme le silicium qui ne passerait pas dans une solution. En outre, certaines plantes ne sont efficaces qu’à l’état frais. C’est le cas de la bardane, utile contre les problèmes de peau seulement sous forme d’extrait fluide de plante fraîche.
Enfin, si le traitement nécessite une forte dose de principe actif comme dans l’insuffisance veineuse chronique traitée avec le marronnier d’Inde, la quantité de gélules à avaler chaque jour pour atteindre la teneur adéquate serait indigeste. De ce fait, on se tourne donc vers des extraits offrant une concentration plus forte. Pour tirer un maximum d’effets, il faudra enfin choisir l’organe de la plante le plus concentré en principes actifs : les racines pour la valériane, les feuilles pour la mélisse, les graines pour l’angélique… Deux parties d’une même plante peuvent d’ailleurs avoir des indications (...)
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