La Phryge, mascotte des JO de Paris 2024, ne pouvait ni applaudir ni vraiment danser, et on sait désormais pourquoi

Pour dévoiler tous les mystères de la Phryge, « Le Monde » est allé à la rencontre de celles et ceux qui ont endossé le fameux costume rouge.

JO - Sans la Phryge, les Jeux olympiques de Paris n’auraient pas eu la même saveur. Elle nous a fait tellement rire, avec sa démarche parfois hésitante et son sourire figé. Pour rendre hommage à cette mascotte au début décriée pour sa ressemblance avec un clitoris, le journal Le Monde est allé à la rencontre de celles et ceux qui ont endossé le fameux costume rouge.

Aux Jeux olympiques, la mascotte Phryge a vécu sa meilleure vie et le public lui a bien rendu

Si les secrets des mimiques et des danses de Phryge sont entourés de mystère, c’était pour ne pas « briser la magie », explique le comité d’organisation des JO de Paris au quotidien du soir. Avant de justifier : « Quand on voit Mickey chez Disney, on ne veut pas savoir qu’il y a Fred à l’intérieur. Ça casse le rêve. C’est pareil chez nous. »

Désormais, les JO sont terminés et les inconnus sous le costume de Phryge peuvent enfin délier leur langue. Sous Oly et Para, les prénoms des deux Phryge, se trouvaient une trentaine de danseurs professionnels, mais aussi des intermittents du spectacle et des étudiants.

Parmi eux, Laura Charles, danseuse professionnelle et « capitaine » guidant les Phryge pour les chorégraphies. Elle livre au Monde les difficultés d’être sous ce costume encombrant et lève une part du mystère : « Nos bras étaient trop courts pour applaudir. C’est pour ça que l’on se tapait le ventre pour exprimer notre joie. On ne pouvait pas les lever non plus ».

Se trémousser sous une mascotte au ventre proéminent n’était pas non plus une tâche aisée : « Si on voulait danser un pas, il fallait accentuer le geste le plus possible pour que cela se voie à travers le costume. » Sachant cela, la performance du danseur qui a réussi à réaliser un moonwalk est d’autant plus à saluer.

La danseuse Laura Charles explique aussi que le costume se gonflait à l’aide d’un moteur et d’une batterie. Si à l’intérieur on y était plutôt à l’aise, « il faut se rendre compte de la fatigue quand on était dehors par 35 °C, 38 °C, à ambiancer le public avec des mouvements amples. Au bout de quinze minutes, on se sentait déjà lourd. » Chapeau bas à la Phryge qui a fait le 100 m ou à celle qui s’est essayée au tennis de table avec les Frères Lebrun.

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