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PhotoEspañaGrand bain révélateur

Giga-catalyseur fédérant aujourd’hui plusieurs villes à l’international, le «Arles espagnol» fête cette année sa 20e édition. Un bilan d’étape entre facilités académiques et vrais coups d’éclat.

Une myriade d’affiches constellent cet été les rues de Madrid. Mais on pourrait ne guère y prêter attention, tant le caractère laconique du slogan réfute toute tentation tapageuse. Sur un fond jaune orangé figurent en effet les lettres XX, qui ne font pas référence au trio indie rock londonien mais aux chiffres romains annonçant la vingtième édition du festival PhotoEspaña.

Créé le 3 juin 1998 à l’initative d’une SARL, la Fabrica, l’événement est devenu une référence mondiale, développée à très grande échelle selon un mode opératoire immuable que la directrice, Maria García Yelo, ne manque pas de rappeler chaque année : «Nous sommes un festival sans domicile fixe ni ressources propres, qui repose sur la qualité des liens que nous établissons avec toutes les institutions qui acceptent de collaborer avec nous.» Giga-catalyseur (1 500 expos et plus de 6 000 artistes figureraient déjà au palmarès !), PhotoEspaña se décline ainsi à l’Institut Cervantes comme au Museo ICO, au musée national du Costume, au Prado, au musée Thyssen-Bornemisza, au Círculo de Bellas Artes ou au Jardin botanique, entre autres lieux - souvent prestigieux - qui hébergent des dizaines d’expositions (gratuites, ou à des tarifs modiques) pendant trois mois. Sachant qu’au fil des ans, il a aussi élargi son champ d’action à d’autres villes d’Espagne (Barcelone, Bilbao, Valence…) et de l’étranger (Pékin, Buenos Aires, Chicago, Berlin, jusqu’à Mérignac et Chalon-sur-Saône pour la France), partenaires pour l’occasion, et qu’il attire des centaines de milliers de visiteurs, PhotoEspaña apparaît désormais comme une docte arborescence, aussi respectable et respectée sur le fond que, parfois, un brin confuse dans son agencement.

Longtemps, le festival a opté pour des thématiques ; puis il a confié tout son trousseau (...)

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