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Philippe Labro – « Que faisait la DGSE dans l’affaire des sous-marins ? »

Philippe Labro n'est pas tendre avec les services secrets français dans l'affaire des sous-marins.  
Philippe Labro n'est pas tendre avec les services secrets français dans l'affaire des sous-marins.

« Que faisait-il, le célèbre bureau des Légendes ? » s?interroge Philippe Labro. « On sait que tout le monde écoute tout le monde. Les alliés, en particulier, s?écoutent entre eux », poursuit-il sans naïveté. Voilà de longs mois qu?Australiens, Britanniques et Américains négociaient l?opération Hookless, et l?éviction du français Naval Group dans cette affaire de vente de sous-marins. Certes, ce montage tripartite s?est fait dans le secret et la clandestinité. Mais les services secrets n?ont rien vu venir, incapables d?en intercepter les moindres prémices, et encore moins d?anticiper la déroute. « C?est une faillite des services secrets français », conclut-il.

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Philippe Labro pointe également notre naïveté dans le rapport qui nous lie aux États-Unis. Le comportement des Américains a été, selon lui, parfaitement illustré dès la Seconde Guerre mondiale. L?ancien grand reporter aux États-Unis rappelle la condescendance avec laquelle le président Roosevelt traitait le général de Gaulle. Dans Le Figaro, Pierre Éric Pommellet, PDG de Naval Group, dénonçait la duplicité des Américains dans l?affaire, comme le rappelle Labro. Ce dont il s?étonne : « Tout le monde sait qu?ils sont égocentriques, brusques, parfois très durs. » Et de citer, avec rhétorique, les précédents présidents en s?interrogeant faussement sur la courtoisie dont ils ont fait preuve dans leurs relations avec la France et l?Union européenne.