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Son père, Jacques Chirac, la Libération : Philippe de Gaulle "se souvient"

A l’occasion de la sortie du livre  « Les Photos Insolites de Charles de Gaulle », son fils, l’amiral, a choisi de commenter pour nous ses images les plus émouvantes. Premiers extraits de notre interview.

Paris Match. A bientôt 98 ans, est-ce encore difficile d’être le fils du général de Gaulle ?
Amiral Philippe de Gaulle. Maintenant, cela n’a aucune importance ! Il faut savoir que Vincent Auriol, premier président de la IVe République, avait pris son fils comme directeur de cabinet. Un népotisme invraisemblable aux yeux de De Gaulle. Je n’ai rien contre Paul Auriol, qui a fait son métier ; mais, pour nous, il n’était pas question de cela : l’Elysée n’était pas une entreprise privée. La famille la fermait, c’est tout.

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Ma mère n’a jamais fait aucun commentaire sur rien pendant ces années-là. Elle était la femme du président, c’était déjà pas mal, pensait-elle. Ce qui lui dictait de ne point s’exprimer de façon inappropriée. Lorsqu’on était à Colombey, mon père évoquait quelquefois d’importantes questions telles que : “Est-ce que je me représente ?” On en discutait avec lui, sans jamais répéter un mot. Or cette attitude n’engendrait aucune frustration. La discrétion était une évidence, ce qui n’empêchait pas des sentiments profonds et de l’admiration.

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Pourquoi avez-vous fait l’Ecole navale ?
Mon père voulait que je fasse le concours des Affaires étrangères, mais, moi, depuis tout petit, je disais que je serais officier de marine. J’ai passé la deuxième partie du concours de l’Ecole navale en Grande-Bretagne, à bord du cuirassé “Courbet”. J’ai ensuite étudié à Portsmouth. La promotion de 1941 est restée en France occupée. J’appartiens à celle de 1940, la seule qui est partie en Grande-Bretagne et a été amalgamée aux Forces navales françaises libres. Ensuite, je suis resté le moins de temps possible à l’état-major ;(...)


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