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Haine en ligne : Pharos, une plateforme simple pour des problèmes compliqués

Un policier de la plateforme Pharos en 2018 au Forum international de la cybersécurité, à Lille.
Un policier de la plateforme Pharos en 2018 au Forum international de la cybersécurité, à Lille.

Pharos, c'est d'abord l'un de ces acronymes dont la France a le secret : la Plateforme d'harmonisation, d'analyse, de recoupement et d'orientation des signalements a été créée en 2009 et est rapidement devenue le point de contact privilégié des Français avec les forces de l'ordre sur Internet. Avec plus d'un million et demi de signalements reçus depuis sa création (plus de 4 300 par semaine en 2019), elle sert à rassembler les alertes envoyées par les internautes confrontés à des contenus illicites, de l'apologie du terrorisme à la pédocriminalité, et à les transférer aux services d'enquête compétents. Pharos avait été saisie à propos du compte Twitter du jeune Tchétchène qui a décapité vendredi 16 octobre Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie à Conflans-Sainte-Honorine qui avait montré à ses élèves des caricatures de Mahomet.

Concrètement, les policiers et gendarmes qui sont affectés à cette structure dépendant de l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC), et donc de la police nationale consultent les contenus, vérifient leur caractère illicite et décident de les transférer ou non à un service compétent. En revanche, ils ne sont pas responsables de l'utilisation qui est faite ensuite des informations transmises, par exemple à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) dans le cadre de contenus liés au terrorisme. Si erreur d'appréciation il y a eu, celle-ci se [...] Lire la suite