Peut-on exclure Tesla du bonus écologique ?
Tandis que Tesla et les constructeurs chinois se régalent du bonus écologique français qui leur est servi sur un plateau, les constructeurs européens s’agacent.
Elon Musk a définitivement toujours un coup d’avance. Les baisses de tarif effectuées par Tesla en janvier, puis en avril, ont dynamité les ventes du constructeur automobile américain. Outre un positionnement toujours plus intéressant en termes de rapport qualité/prestations/prix, en passant le prix d’appel de plusieurs de ses modèles sous la barre des 47 000 Euros, Tesla les a rendu éligibles au bonus écologique de 5 000 Euros. On parle pourtant bien de véhicules très haut de gamme, pas de modèles de primo accession à la mobilité verte.
L’objectif de cette aide mise en place par le gouvernement est de favoriser l’acquisition de véhicules zéro émission. Tesla y est donc absolument légitime, mais cette hausse des ventes ne peut se faire qu’au détriment d’autres constructeurs dont les fleurons français. Une application stricte du dispositif qui va à l’encontre de tout patriotisme économique, mais peut-il en être autrement ?
Les États-Unis n’ont pas hésité à dégainer en début d’année l’Inflation Reduction Act (IRA), un plan de 370 milliards de dollars visant à promouvoir les investissements écologiques made in USA tels que… les voitures Tesla. Et le droit à la libre concurrence ? On verra ça plus tard, la priorité est ailleurs. On ne reviendra pas sur les droits de douanes à sens unique appliqués par la Ch...