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Que peut-on attendre de la Conférence de Paris ?

A Libération, le 9 novembre. De gauche à droite : Thomas Porcher, Célia Gautier et Pierre Radanne.

La communauté internationale fonde de grands espoirs sur la Conférence de Paris. Et si la COP21 n’était finalement qu’une étape de plus dans une course contre la montre… Débat avec Célia Gautier, chargée de mission politiques européennes du Réseau action climat France, Pierre Radanne, spécialiste des questions énergétiques et climatiques, fondateur du bureau d’études Futur Facteur 4 et Thomas Porcher, professeur à la Paris School of Business, auteur du livre Le déni climatique (Ed. Max Milo, 2015).

À la veille de la COP 21, l’horizon d’un réchauffement limité à 2°C est-il encore envisageable ?

Célia Gautier : Le chiffre de + 2°C n’est pas un objectif mais une limite fixée par les scientifiques. Et contrairement à ce qu’a déclaré Ségolène Royal, on peut encore rester dans cette limite. D’après le Programme des Nations unies pour l’environnement, les engagements pris par les États pour la COP21 devraient permettre de faire un peu moins de la moitié du chemin. Reste l’autre moitié à parcourir. La responsabilité incombe pour une grande part aux États et l’accord qui sera signé à Paris ne fera pas le travail à leur place. Il doit les inciter à aller plus loin et à assurer une solidarité climatique, c’est-à-dire financer la transition énergétique dans les pays en développement. Là est le rôle d’un accord onusien.

Pierre Radanne : Ce qui doit faire la différence entre les pays, ce ne sont pas les objectifs, mais la vitesse à laquelle on les atteint. La politique, ce n’est pas mégoter sur les objectifs, mais donner à chacun le temps de les réaliser, tout en allant le plus vite possible, sachant que tout le monde n’a pas les mêmes moyens. Le point qui complique le jeu, c’est qu’on doit résoudre le défi climatique et, en même temps, constituer l’acteur politique de sa prise en charge. Car, les Nations unies n’ont pas les pouvoirs nécessaires pour prendre une série de décisions. Il va donc falloir à un moment poser la question de la réforme de l’Onu et (...)

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