Les petits arrangements de Valérie Pécresse

Valérie Pécresse et son vice-président chargé des transports pour la région Ile-de-France, Stéphane Beaudet, jeudi, à Paris.

La nouvelle présidente d'Ile-de-France ne consacre pas son premier conseil régional aux compétences clés du territoire, mais au financement du passe à tarif unique qu'elle entend troquer avec Manuel Valls contre l'engagement de la région dans le plan formation lancé par le Président.

Pour sa première conférence de presse en tant que présidente de la région Ile-de-France, et deux jours avant son premier conseil régional, Valérie Pécresse a annoncé qu’elle allait «purger les pratiques du passé dans la région Ile-de-France, en finir avec les procédures judiciaires et les scandales» – bien que la dernière affaire de corruption, autour de la construction des lycées, remonte aux années 90 et à la gestion de la droite. Puis elle a donné la parole à Frédéric Péchenard, ancien directeur général de la police nationale de Nicolas Sarkozy et désormais vice-président à la sécurité, à qui reviendra la charge d’appliquer «le bouclier de sécurité». L’ancien grand flic est bien placé pour savoir que celui-ci dépend beaucoup des compétences régaliennes de l’Etat. Mais il a pris contact avec les ministères de l’Intérieur et de la Justice pour relancer la convention police-région qui arrive à son terme. Et, plus surprenant, pour participer au financement de la construction de prisons.

Drôle de début. L’ordre du jour de ce conseil ne contient rien sur la formation ou l’apprentissage, pourtant d’actualité avec le plan gouvernemental de formation de 500 000 chômeurs et, de toute façon, au centre des compétences régionales. Rien non plus sur le plan bus promis à la grande couronne, là aussi cœur de métier des régions.

«Chèque sans provision»

Sur les transports, un seul sujet : le financement du passe Navigo à tarif unique et, surtout, qui va payer. «Nous avons aujourd’hui une ardoise de 300 millions d’euros», dit Stéphane Beaudet, vice-président chargé des transports. «Il faut donc, pour sauver ce passe, changer la logique de financement.» Il évoque «les marges de manœuvre» que (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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