Perrine Desproges, petite rapporteuse

La fille de l’humoriste s’occupe désormais de l’œuvre de son père et publie une biographie de lui truffée de documents inédits.

Ce que l’on savait d’elle : fille cadette de Pierre et Hélène Desproges, naissance en 1977, auteure d’une très jolie «polésie» de fête des mères, la Merveille, sauf que c’était la maîtresse qui l’avait dictée, ce qui lui avait valu de faire l’objet d’un sketch en 1986. Autant dire pas grand-chose. Mais voilà que Perrine Desproges (dont on relèvera que le prénom ressemble beaucoup à celui de son père, ce qui permet de la distinguer d’Enrique Iglesias) a décidé d’apparaître au grand jour avec un livre, Desproges par Desproges, qui sort ce jeudi aux éditions du Courroux, qu’elle a cofondées. Une biographie remplie de photos, de textes et de manuscrits inédits de Pierre Desproges, qui fut, rappelons-le, l’auteur d’un fameux texte sur les cintres. Sa carrière «d’écriveur humoriste» fut courte et rigolote, de 1975 à 1988, contrairement au cancer qui y a mis fin, encore qu’il fut court lui aussi, puisqu’il dura six mois. A ce sujet, figurez-vous que c’est le trentième anniversaire du début de ce cancer que ce livre commémore, nous dit Perrine Desproges à la terrasse d’un café parisien parfaitement banal. Nous voilà donc déjà en plein dans une obsession desprogienne. Et quand on lui demande de résumer sa vie, elle répond : «Simple, normale : j’ai perdu mon père à 10 ans, ma mère à 34, les deux du cancer.» Elleajoute, cigarette roulée à la main : «Je garde la tradition familiale.» On comprend vite que Perrine Desproges a hérité, pour une part au moins, de l’humour de celui qu’elle appelle plus souvent «Desproges» que «mon père». Ou peut-être s’agit-il de quelque chose qui dépasse son seul père, car cet humour était aussi celui de sa mère, Hélène. Sans elle, avance Perrine, «Pierre n’aurait peut-être pas été Desproges». Claudine Derycke, une amie d’Hélène Desproges, abonde : «Il y a des moments où j’entendais la voix de Desproges chez Hélène, mais (...) Lire la suite sur Liberation.fr

L’être ou le paraître, telle est la question
Lecture
Libé Week-end
«Dissonnance sexuelle», lettres inclusives
Révolution française : une Terreur d’appréciation