Petite hausse en Europe, espoir sur la Chine, Wall Street fermée

LES BOURSES EUROPÉENNES EN LÉGÈRE HAUSSE À MI-SÉANCE

PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes évoluent en légère hausse à mi-séance lundi après un nouvel assouplissement de la politique monétaire chinoise mais cette progression s'effectue dans des volumes réduits par l'absence des investisseurs américains, la journée étant fériée aux Etats-Unis pour le "Presidents Day".

À Paris, le CAC 40 gagne 0,23% à 6.083,20 points à 12h00 GMT. A Londres, le FTSE 100 prend 0,4% et à Francfort, le Dax avance de 0,2%.

L'indice EuroStoxx 50 est en hausse de 0,24%, le FTSEurofirst 300 de 0,28% et le Stoxx 600 de 0,32%. Ce dernier a de nouveau inscrit un record en tout début de séance à 432,48 points mais les volumes d'échanges représentent moins de 20% de leur moyenne quotidienne sur un mois.

La Banque populaire de Chine (BPC) a annoncé une réduction de 10 points de base, à 3,15%, du taux d'intérêt de sa facilité de crédit à moyen terme (MLF), une décision qui concerne directement 200 milliards de yuans (26,4 milliards d'euros) de prêts aux institutions financières. Pékin a parallèlement annoncé des baisses d'impôt ciblées pour aider les entreprises à faire face à la crise.

Ces mesures ont permis aux marchés boursiers chinois de finir la journée en forte hausse: l'indice SSE Composite de Shanghai) a pris 2,28%, finissant ainsi d'effacer les lourdes pertes subies après la pause du nouvel an lunaire.

"Cette nouvelle a été très bien accueillie par les investisseurs, qui se préparent déjà à un rally prolongé provoqué par une reprise rapide de l'économie chinoise associée à ces mesures de relance", commente Pierre Veyret, analyste technique d'ActivTrades.

La Bourse de Tokyo, au contraire, a fini en baisse de 0,69% après l'annonce d'une contraction plus marquée qu'attendu du produit intérieur brut (PIB) japonais sur les trois derniers mois de 2019 (-1,6% par rapport au trimestre précédent, -6,3% en rythme annualisé, sa plus forte baisse depuis près de six ans), qui ravive les craintes de récession.

VALEURS EN EUROPE

La plus forte hausse sectorielle du jour est pour l'automobile, dont l'indice Stoxx prend 1,75%. Au-delà du rebond général, le compartiment profite du bond de 6,11% de Faurecia, le marché saluant la perspective d'une amélioration de sa marge opérationnelle cette année.

L'équipementier entraîne dans son sillage d'autres valeurs du secteur comme Valeo (+3,68%), Continental (+2,20%) ou Michelin (+1,98%).

Egalement en nette hausse à Paris, Alstom prend 3,87% après avoir confirmé des discussions en vue de la reprise des activités ferroviaires du canadien Bombardier, un projet d'un montant estimé autour de 6,5 milliards d'euros.

Airbus, qui baissait à l'ouverture, gagne 0,23% à la mi-journée malgré l'annonce par Washington d'un relèvement le mois prochain des droits de douane sur les avions importés de l'Union européenne.

Les reculs les plus marqués de l'EuroStoxx 50 sont pour Bayer (-2,34%) et BASF (-1,20%) après un jugement aux Etats-Unis accordant 265 millions de dollars à un cultivateur accusant un herbicide développé par les deux groupes allemands d'avoir causé des dommages irréparables sur ses cultures.

TAUX

En hausse dans les premiers échanges après la décision de la banque centrale chinoise, les rendements des emprunts d'Etat de référence de la zone euro sont pratiquement inchangés à mi-séance, signe que la prudence reste de mise dans l'attente de données tangibles sur les dommages causés par l'épidémie de coronavirus à l'économie mondiale.

Celui du Bund allemand à dix ans s'affiche à -0,402% contre -0,378% en début de séance et son équivalent français est revenu à -0,161% après avoir atteint -0,138%.

CHANGES

Profitant d'un léger repli du dollar face aux autres grandes devises, l'euro a amorcé un rebond timide après trois séances consécutives de baisse (et neuf au total sur les dix dernières) qui l'ont ramené à son plus bas niveau depuis près de trois ans.

La monnaie unique européenne, qui a cédé plus de 2% contre le billet vert depuis le début du mois, s'échange à 1,0837 dollar contre 1,0817 en tout début de séance, un niveau qu'il n'avait plus atteint depuis avril 2017.

Le yen, lui, recule après les mauvais chiffres du PIB japonais. alors que le yuan progresse.

PÉTROLE

Les cours du brut sont pratiquement inchangés, le marché semblant hésiter entre les risques de baisse marquée de la demande et l'anticipation d'une nouvelle réduction de la production de l'"Opep+".

Le Brent abandonne 0,12% à 57,25 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,04% à 52,07 dollars.

(Marc Angrand, édité par Blandine Hénault)