Petit comité. En Suède, le festival de cinéma de Göteborg s’ouvre devant un public de deux personnes
Cette année, en raison du Covid-19, le festival international de cinéma de Göteborg a choisi une infirmière comme seul public sur une île isolée, parmi 12 000 candidatures. Et une autre personne dans un cinéma désert.
Difficile de contrevenir à la règle de la distanciation physique quand on est seule. Alors que pour s’adapter à la pandémie, les festivals de tous horizons doivent inventer de nouvelles formules, le Göteborg Film Festival (GFF) propose une option radicale. Pour une semaine, depuis le 29 janvier, “il organise des projections dans deux lieux en ville [un cinéma et une arène de hockey] pour une seule festivalière. Le GFF a en outre envoyé une unique spectatrice sur une petite île désolée de la mer du Nord, pour regarder les 70 films en compétition – toute seule”, relate The New York Times.
Hamneskär, l’île en question, à une trentaine de kilomètres au large de la deuxième ville de Suède, ne comprend qu’un phare baptisé Pater Noster par les marins. L’heureuse élue qui vient d’y entamer sa semaine de solitude est une infirmière urgentiste, Lisa Enroth, sélectionnée parmi 120 000 candidats, précise le journal américain. “Elle indique ne pas craindre la solitude, mais n’exclut pas la possibilité de ‘se mettre à parler avec les meubles’”.
Expérience unique
Avec ce dispositif particulier d’un festival pour deux personnes, le GFF se livre à une expérience sociale, détaille son directeur artistique, Jonas Holmberg, au quotidien new-yorkais. “Tant de personnes se sont retrouvées seules à la maison, coupées de leur famille ou de leurs amis, et se sont ainsi tournées vers le cinéma en guise de compagnie et de confort… Nous voulions faire une expérience pour isoler cette sensation, et l’éprouver à l’extrême.”
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Lisa Enroth s’est quant à elle
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