Les vignes, comme beaucoup de zones agricoles, ont besoin de pesticides pour améliorer les rendements. Problème : ces substances souvent nocives pour la santé humaine se propagent au-delà des parcelles cultivées et atteignent les populations alentour. C’est ce que montre la dernière enquête de Génération Futures.

Présentée le 23 février, l’étude s’est concentrée sur l’exposition aérienne aux pesticides des zones agricoles spécialisées en viticulture. Des capteurs ont été installés à différentes distances des vignes : six capteurs en 2021 en Gironde (de 5 à 515 m de distance avec les cultures), un en 2022 (25 m de distance) et 2 dans le Rhône (10 et 25 m) la même année.

Dans les deux départements français, les pesticides retrouvés dans les capteurs étaient souvent multiples et variés. “Notre enquête montre une exposition à des cocktails de nombreux pesticides : jusqu’à 25 pesticides différents durant la même période, pour un même capteur”, informe Générations Futures. En Gironde, un total de 21 168 ng de pesticides a été piégé dans cinq des six capteurs au cours de l’année 2021.

La substance la plus trouvée était le folpel, représentant par exemple 90,5 % des quantités dans les cinq mêmes capteurs de Gironde. Ce pesticide, fréquemment utilisé en viticulture pour lutter contre le mildiou de la vigne, est classé cancérogène de catégorie 2 par l'Union européenne, indique l’INRS. Il est également soupçonné d’être un perturbateur endocrinien avec des effets sur la thyroïde.

Des quantités (...)

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