"Il est persuadé qu'il peut revenir" : la nouvelle vie de Pierre Palmade, jugé pour son accident de voiture sous emprise

L'humoriste Pierre Palmade est jugé ce mercredi 20 novembre pour le grave accident de la route qu'il a causé en février 2023 en Seine-et-Marne, sous l'emprise de stupéfiants. Il vit aujourd'hui à Bordeaux, seul et endetté, mais rêve de théâtre.

Pierre Palmade n'a pas quitté Bordeaux depuis des mois. L'humoriste est convoqué ce mercredi 20 novembre au tribunal judiciaire de Melun, où il doit être jugé pour avoir grièvement blessé trois personnes sur une route de Seine-et-Marne, alors qu'il conduisait sous l'emprise de stupéfiants.

Après l'accident, le 10 février 2023, l'humoriste a d'abord été placé en détention provisoire, puis hospitalisé après un AVC. Il a obtenu le 7 mars 2023 sa remise en liberté en raison de son état de santé.

"Pierre est désormais sobre même si c’est fragile, il est allé tous les jours ou presque chez le psy, il s’est refait une santé vis-à-vis de ses addictions", assure l'un des rares amis qui échange encore avec le comédien.

"Pierre a pris toutefois beaucoup de poids à cause de son traitement médicamenteux", ajoute cette même source.

Très seul, Pierre Palmade a passé ces derniers mois à écrire. "Il est persuadé qu’il peut revenir", nous glisse un proche résigné. "Pierre n’a toujours pas compris l’ampleur de ce qui s’est passé", poursuit cet ancien ami qui doute de sa sincérité quand il formule des regrets. "Il minimise beaucoup les événements et pense qu’il pourra refaire son métier dans un futur proche."

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"Il a du mal à admettre que son retour est impossible alors il écrit, il écrit, il écrit", ajoute-t-il.

Selon nos informations, Pierre Palmade a écrit des pièces de théâtre. "Il les envoie à beaucoup de gens". Souvent on lui répond poliment, "car beaucoup de gens sont tristes pour lui". Il envisagerait également de proposer des textes, des sketches, des pièces "sous pseudonyme".

Derrière ces idées de projets, des sources évoquent de nombreux problèmes financiers, même si Pierre Palmade a réussi à se séparer de sa maison de Cély-en-Bière, nichée à deux pas de la forêt de Fontainebleau. Il a acquis ce corps de ferme en 2017, pour s’éloigner de la vie nocturne parisienne. Mais la demeure de six chambres et 420 mètres carrés était devenue un lieu de fête pour le comédien.

La maison – perquisitionnée en février 2023 - a depuis été vendue depuis "plus d’un million d’euros".

Pierre Palmade "vivait au-dessus de ses moyens depuis des années, grâce à des avances financières sur ses projets artistiques", entend-on dans les milieux artistiques parisiens. Il a touché des avances pour des projets qui ne verront finalement pas le jour, "des avances qu’il ne remboursera probablement jamais", spécule un producteur.

À l'approche de son rendez-vous devant la justice, Pierre Palmade "est effrayé par le procès", nous glisse un ami. "Il a l’intention de s’y rendre, car il a l’espoir d’être pardonné."

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"Il a l’intention de faire acte de repentance", poursuit-il. "Le pardon l’obsède. Le pardon des victimes et le pardon du milieu artistique."

Car "Pierre a compris qu’il avait perdu de très nombreux amis après cet accident, des amis qui pourtant lui pardonnaient tout depuis des années".

Muriel Robin, son amie depuis plus de 30 ans, n'avait pas caché sa déception, peu après l'accident, se sentant trahie. "Je ne suis plus son amie", avait-elle déclaré en septembre 2023 au micro de RTL.

"Pendant 25 ans, il a été surprotégé par son entourage professionnel et amical. On nettoyait tout derrière lui! Forcément, il était dans cette mécanique intellectuelle, car il savait que quand il fermait la porte, on repasserait derrière. On gueulait, on menaçait. À chaque fois, il s’excusait et rien ne changeait. C’est l’accident qui a tout changé", détaille un ancien ami.

Sur sa psychologie passée, un ancien proche assure qu'"il adorait qu’on le plaigne". "On fait quoi à 55 ans quand on est ruiné, probablement condamné, cramé dans Paris?", s’interroge une source. "Forcément, Pierre ne va pas bien". Jugé pour blessures involontaires, aggravées par la prise de drogues, il encourt une peine de 14 ans de prison.

Article original publié sur BFMTV.com