"Personne ne mérite de perdre la vie en venant à un match", l'émotion de Gourvennec après la mort d’un supporteur de Nantes
L'émotion reste toujours aussi intense, cinq jours après le drame de Nantes-Nice. En marge de la victoire des Canaris face aux Aiglons (1-0), un supporteur nantais est mort après une rixe avec un chauffeur VTC sur fond de rivalité entre ultras.
A l'heure où le principal suspect se trouve en détention provisoire et a été mis en examen pour le homicide volontaire, même s'il nie toute intentionnalité, Jocelyn Gourvennec a pris la parole jeudi face à la presse. A deux jours du déplacement de son équipe à Paris pour le compte de la 15e journée de Ligue 1, le technicien breton a partagé son émotion et celle de son groupe.
"C’est un vrai sujet, on en a parlé après le match. On a ensuite su, tard dans la soirée que Maxime, le supporteur, n’était plus entre la vie et la mort mais était décédé", a expliqué l'ancien milieu offensif. "On ne peut que déplorer son décès. Il ne méritait pas de perdre la vie en venant à un match de foot. Personne ne mérite de perdre la vie en venant à un match de foot. Pour moi c’est inconcevable."
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Gourvennec regrette "un vrai drame"
Sans trop vouloir se prononcer sur la suite du calendrier judiciaire, Jocelyn Gourvennec a confirmé avoir échangé à plusieurs reprises avec ses joueurs depuis la mort du supporteurs des Canaris. Une situation forcément difficile à digérer.
"Il y a une enquête en cours donc on ne va pas s’épancher mais évidemment que l’on est tous touchés", a poursuivi l'ancien coach de Guiingamp et Lille. "Les joueurs en ont encore reparlé en début de semaine, on en a parlé ensemble. C’est un vrai drame et j’espère qu’on ne vivra plus ça. C’est dur."
"A chacun de prendre ses responsabilités pour que cela n’arrive plus"
Dans une saison de Ligue 1 déjà très chargée en débordements liés aux supporters, et notamment le caillassage du car de l'OL à Marseille fin octobre, Jocelyn Gourvennec appelé tous les dirigeants sportifs et politiques à prendre les mesures nécessaires. A ses yeux, cette mort ne peut pas rester sans suite.
"C’est une problématique de dirigeants, de politiques et de dirigeants politiques. Ce sont eux qui vont prendre les décisions. On n’est pas et on ne sera jamais consultés sur ces sujets-là", a encore lâché l'entraîneur de 51 ans. "C’est à eux, c’est à chacun de prendre ses responsabilités pour que cela n’arrive plus."
Gourvennec n'a pas peur lors des déplacements
Samedi, les Nantais défieront le PSG au Parc des Princes. En raison d'une suspension pour des faits antérieurs, les supporteurs des Canaris ne seront pas du voyage. Mais Jocelyn Gourvennec, s'il semble comprendre les interdictions de déplacement généralisées jusqu'au 18 décembre pour les matchs à risques, a assuré ne pas avoir peur pour sa sécurité.
"C’est un sujet. C’est un sujet parce qu’on a vu ça (le caillassage du car de l’OL à Marseille, NDLR) et qu’on n’a pas envie de le vivre. Mais je crois qu’il faut aussi garder confiance", a ensuite affirmé l'ancien joueur passé par Lorient, Rennes ou encore Nantes et Marseille. "Malheureusement il y a souvent, avec ces problèmes-là, une réaction quand ça va trop loin. Cela réagit, il y a des mesures qui sont prises et qui vont être prises. Je crois qu’on doit être capable de garder la raison par rapport à ça."
Et Jocelyn Gourvennec: "Il y a des débordements mais ce qui a changé c’est que le moindre truc qui se passe ça se sait dans la minute. C’est surtout ça qui a changé. Je pense qu’il y avait des problèmes avant mais il n’y avait pas les réseaux sociaux. Il y avait les médias mais cela mettait peut-être un peu de temps à sortir. Aujourd’hui, ce qui se passe ici, ils sont au courant à Tahiti dans la minute. C’est surtout ça qui a changé, la vitesse d’information. Je pense qu’il y avait déjà des problèmes avant et il y en a encore. Et voilà, c’est ce sujet-là."