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Perquisitions sur cinq sites de Lactalis

Le siège social du groupe Lactalis à Laval. Des perquisitions ont été entreprises simultanément mercredi sur cinq sites du groupe dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte le 22 décembre sur la contamination de lait pour bébé, a annoncé le parquet de Paris. /Photo prise le 12 janvier 2018/REUTERS/Stéphane Mahe

PARIS (Reuters) - Des perquisitions ont été entreprises simultanément mercredi sur cinq sites du groupe Lactalis dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte le 22 décembre sur la contamination de lait pour bébé, a annoncé le parquet de Paris.

Ces cinq sites sont le siège social du groupe à Laval, les locaux des sociétés Célia Laiterie à Craon (Mayenne), Lactalis Nutrition Santé et Lactalis Nutrition Diététique - où se situent notamment les services de contrôle qualité du groupe - à Torcé (Ille-et-Vilaine), une annexe du siège social à Changé (Mayenne) et les locaux de la société Lactalis International Europe à Choisy-Le-Roi (Val-de-Marne).

Ces opérations sont conduites par le Service national des enquêtes de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF, qui dépend du ministère de l’Economie et des Finances), les gendarmes de la section de recherches d'Angers et de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP), sous le contrôle du parquet de Paris.

"Ce sont des perquisitions techniques, informatiques et documentaires, pour comprendre le processus de fabrication et la faille qui a permis la contamination", a-t-on expliqué à Reuters de source proche de l'enquête.

Le porte-parole du groupe, Michel Nalet, a pour sa part déclaré à Reuters que Lactalis se tenait "à la disposition de la justice".

Le premier groupe laitier français est au coeur d'un scandale sanitaire dans lequel il a reconnu avoir vendu du lait infantile contaminé à la salmonelle.

Cette crise touche aussi la grande distribution dont les principales enseignes (Leclerc, Auchan, Carrefour, Système U) ont admis avoir écoulé les produits malgré les rappels successifs.

(Caroline Pailliez et Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse)