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Perpignan : lot de consolation du RN

L’élection de Louis Aliot à la tête de la 30e ville de France masque un bilan en demi-teinte pour le parti de Marine Le Pen.

Une campagne habile –le candidat n’a jamais revendiqué son étiquette partisane– une majorité sortante usée, conduite par le LR Jean-Marc Pujol, une forte mobilisation électorale… tous les ingrédients étaient réunis pour permettre la victoire, dimanche à Perpignan, du député RN des Pyrénées-Orientales. Un succès que l’ancien compagnon de Marine Le Pen, Louis Aliot, 50 ans, qui se présentait à la mairie pour la troisième fois consécutive, a savouré à sa juste mesure. «Il n’y a plus de plafond de verre», a-t-il constaté au moment de prendre les commandes de cette ville de 120 000 habitants rongée par l’insécurité et le chômage. De fait, le front républicain qui s’est mis en place entre les deux tours pour le contrer n’a pas empêché le ralliement à sa candidature de trois membres de la liste LREM emmenée au premier tour par le député Romain Grau.

Ce succès a permis à la présidente du parti lepéniste de faire oublier les revers enregistrés au second tour à Marseille, où le sénateur Stéphane Ravier a perdu sa mairie de secteur, à Mantes-la-Ville –seule municipalité d’Ile-de-France détenue par le RN–, où le sortant Cyril Nauth a été battu par l’ancien président du FC Mantois Sami Damergy, et au Luc (Var), où Pascal Verrelle a cédé la place au divers droite Dominique Lain. Trois défaites que le RN a choisi de minimiser face aux victoires engrangées : Perpignan mais aussi Mazan, Bédarrides, et Morières-lès-Avignon, trois –petites– villes du Vaucluse, Moissac, et Bruay-la-Buissière. Une moisson maigrichonne à laquelle s’ajoutent les huit villes lepénistes acquises en 2014 et conservées au premier tour : Fréjus, Béziers, Hénin-Beaumont, Beaucaire, Hayange, Villers-Cotterêts, Le Pontet et Camaret-sur-Aigues.

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