Yahoo Actualités Permis de conduire : attention aux arnaques lors des stages de récupération de points, le site permislib fermé
Les plateformes de réservation de stages de récupération de points du permis de conduire sont surveillées de près par les escrocs. La DGCCRF vient de débrancher le site permislib.fr, jugé frauduleux.
Depuis 2011, la loi autorise les automobilistes à s’inscrire pour un stage de récupération de points une fois par an. Cette formation permet aux conducteurs en possession d’un permis de conduire valide de récupérer quatre points (dans la limite des 12 points maximum autorisés) grâce à leur participation. Mais cet eldorado pour automobilistes en quête de points pour sauver leur permis peut dans certaines situations se transformer en cauchemar. Certains centres parfois agréées se montrent bien peu scrupuleux. Il n’est pas rare que des organisateurs de stages annulent la session après avoir touché l'argent des automobilistes.
Ces méthodes douteuses durent depuis plus d’une décennie. Face à cette situation qui perdure, l’accès au site permislib.fr, qui commercialise des stages de sensibilisation à la sécurité routière et de récupération de points de permis de conduire, a été bloqué par la Direction départementale de la protection des populations des Bouches-du-Rhône suite à "des pratiques commerciales trompeuses".
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Le manque de contrôle dans ces centres laisse aux escrocs la possibilité d’agir en toute impunité. "Les centres de sensibilisation à la sécurité routière frauduleux, c’est maintenant courant", insiste Philippe Destarkeet, secrétaire général du Snica-FO, interrogé par L'UFC-Que Choisir. Il maintient aussi que les contrôles effectués "sont quasi inexistants". De son côté, le ministère de l’Intérieur réfute tout manquement et parle de "1 300 contrôles" effectués depuis 2022.
Le ministère de l’Intérieur sur le dossier depuis 2012
Dans les faits, ce ne sont pas les stages eux-mêmes qui dénotent mais surtout les plateformes qui commercialisent les formations. Des stages bidons sont fabriqués de toutes pièces avec pour seul objectif de récupérer l’argent des automobilistes pressés de récupérer des points. Selon Joël Polteau, président du Syndicat national des professionnels du permis à points (SNPAP), ces plateformes se livrent une bataille des prix féroce, un terreau propice aux offres toutes plus fantaisistes les unes que les autres.
Comme le rappelle l’UFC-Que Choisir, le ministère de l'Intérieur tente depuis plusieurs années de réguler ce secteur en ligne avec des résultats mitigés pour l’instant. Une première initiative législative a été lancée dès 2012, quatre ans avant une circulaire visant à contrôler tous les centres de formation en France. Visiblement, les aigrefins avancent plus vite que les pouvoirs publics.
