Les performances en orthographe des élèves de CM2 continuent à baisser, selon une étude

Une école primaire de Quimper.  - FRED TANNEAU / AFP -
Une école primaire de Quimper. - FRED TANNEAU / AFP -

Le nombre moyen de fautes d'orthographe commises par les élèves de CM2 poursuit son ascension. C'est l'enseignement que l'on peut tirer de la dernière dictée conduite par l'Éducation nationale dans les écoles primaires à titre d'évaluation et dont une étude, mise en ligne ce mardi, publie les conclusions.

Les performances en orthographe des élèves de fin d'école élémentaire sont toujours en baisse en 2021, mais de façon moins marquée qu'en 2015, selon une étude publiée mardi par le ministère de l'Education.

Selon cette enquête sur l'orthographe, menée à quatre reprises depuis 1987 avec la même dictée pour des élèves de CM2, le nombre moyen d'erreurs a augmenté régulièrement, passant en 34 ans de 10,7 erreurs à 19,4, indique l'agence des statistiques du ministère de l'Éducation (Depp). Entre 1987 et 2007, le nombre de fautes était passé de 10,7 à 14,7 (+4). Puis il s'est établi à 18 en 2015 (+3,3). La baisse constatée des résultats pour chaque période se poursuit donc en 2021, mais de façon moins marquée que sur la période précédente (+1,4).

La syntaxe au coeur du problème

Ce sont les règles grammaticales (règles d'accord entre le sujet et le verbe, accords dans le groupe nominal, accords du participe passé) qui concentrent l'essentiel des difficultés.

Sur ce point cependant, la baisse observée entre 1987 et 2015 ne se poursuit pas en 2021. Par exemple, l'accord de l'adjectif "inquiets" de la dictée passe de 46,2% de réussite en 1987 à 25,3% en 2021. Mais après une forte baisse jusqu'en 2015, une stabilité est observée en 2021. Les erreurs lexicales, elles, restent les moins fréquentes. Cette baisse des résultats continue par ailleurs de concerner l'ensemble des élèves, quels que soient leur sexe et leur âge.

Les filles plus performantes, l'environnement social déterminant

Les filles sont cependant plus performantes que les garçons: elles font en moyenne 17,7 erreurs contre 21,1 pour les garçons. Mais la différence du nombre d'erreurs entre filles et garçons, qui avait été stable entre 1987 et 2007, puis en hausse entre 2007 et 2015, tend à nouveau à se stabiliser en 2021.

Les différences de performances à la dictée sont encore liées à l'environnement social des élèves. Ainsi le groupe composé des élèves d'écoles les moins favorisées fait en moyenne 21,9 erreurs, contre 15,5 dans le quart composé des écoles accueillant les élèves les plus favorisés. Les deux groupes médians ont, eux, des performances assez proches (environ 19 erreurs), montrant que c'est dans les écoles les plus favorisées et les moins favorisées que le poids de l'origine sociale des élèves est le plus important.

Article original publié sur BFMTV.com

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