Pendant ce temps, en Chine, Xi Jinping se fait réélire avec 100% des voix et durcit sa diplomatie
Chaque mois de mars, à Pékin, l'un des principaux objectifs de la réunion de l'Assemblée nationale populaire est de présenter les politiques que le gouvernement chinois entend mettre en avant pendant les douze mois à venir. Cette année, il est un domaine où les dirigeants chinois ont tenu à montrer un évident raidissement: la diplomatie. Le budget de ce secteur va être augmenté de 12%, afin de développer l'influence de la Chine dans le monde. Mais, il s'agit aussi d'affirmer une position particulièrement raide et défensive, principalement face aux États-Unis.
Le 6 mars, deuxième jour de la session de l'Assemblée chinoise qui s'est tenue du 4 au 13 mars, le président Xi Jinping est venu devant une commission de cette instance. Il a parlé à huis clos devant des délégués, et le service de presse de l'Assemblée a fait savoir que le secrétaire général du Parti communiste avait déclaré que «des pays occidentaux, menés par les États-Unis, ont mis en œuvre une politique tout azimut d'endiguement, d'encerclement et de répression de la Chine, ce qui a entraîné des défis sans précédent pour le développement [chinois]».
Face à Washington, Pékin durcit encore le ton
Pour le président, il y a là des changements rapides qui l'amènent à ajouter que, pour la Chine, «les facteurs incertains et imprévisibles ont considérablement augmenté». À Pékin, on a donc décidé de durcir le ton face aux Américains qui, récemment, ont abattu un aérostat chinois soupçonné d'espionnage au-dessus de leur territoire et ont multiplié les sanctions à l'encontre des producteurs de semi-conducteurs.
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