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Pendant la guerre au Mali, au Tchad…

Alors que la France et la communauté internationale saluent l’engagement du Tchad au Mali et l’efficacité de son armée, à N’Djamena, des militaires, des élus et des journalistes sont arrêtés ou inculpés. Si l’on ne sait rien de la présumée «tentative de déstabilisation» dénoncée par le gouvernement, ces événements nous rappellent que le régime d’Idriss Déby, parvenu au pouvoir par les armes en 1990, ne s’est jamais illustré par son respect de la liberté de la presse et des procédures démocratiques et judiciaires.

Que se passe-t-il dans cet Etat censé être un allié de la France dans la «guerre contre le terrorisme» et un pôle de stabilité dans une région sahélo-saharienne en crise ? Si la fin de la guerre par procuration que se sont livrée le Tchad et le Soudan entre 2005 et 2010 a apporté un semblant de paix, les problèmes internes au Tchad n’ont jamais été réglés : la mauvaise gestion des ressources du pays, l’impunité dont bénéficient les proches du régime, les pratiques illégales et violentes de certains militaires.

Ces dernières années, le régime a pourtant beaucoup fait pour faire oublier les violences passées et célébrer l’entrée du pays dans le capitalisme pétrolier. Dans la capitale, on ne voit plus de traces des combats qui ont opposé, il y a un peu plus de cinq ans, les forces gouvernementales à la coalition rebelle. De grands travaux ont été entrepris, au risque d’un manque de cohérence et au prix du «déguerpissement» parfois brutal des habitants des quartiers concernés. Des immeubles ont été construits, de nouvelles routes tracées, de coûteux monuments érigés sans que l’ambition affichée de transformer N’Djamena en vitrine de l’Afrique centrale ne parvienne à faire oublier que l’argent du pétrole, exploité depuis 2003, qui devait être investi dans les secteurs prioritaires (éducation, santé, infrastructures, développement rural et environnement), a aussi été utilisé pour acheter des armes et récompenser les affidés. Le Tchad, qui nourrit des ambitions (...)

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