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Le Pen veut déclarer l'islamisme "ennemi de la France" et interdire le voile dans l'espace public

La leader du Rassemblement National Marine Le Pen invitée du Grand Jury RTL LCI Le Figaro le 25 octobre 2020 - Nicolas Kovarik/Agence 1827/RTL
La leader du Rassemblement National Marine Le Pen invitée du Grand Jury RTL LCI Le Figaro le 25 octobre 2020 - Nicolas Kovarik/Agence 1827/RTL

Marine Le Pen a préconisé ce dimanche de déclarer "l'idéologie" islamiste "ennemie de la France" et d'en faire découler "une législation d'exception" impliquant, entre autres, de dénoncer certains articles de la Convention européenne des droits de l'homme.

"Une guerre nous est menée et nous devons mener cette guerre. Cette guerre nous ne la menons pas contre un État, mais contre une idéologie: l'islamisme", a plaidé la présidente du Rassemblement national au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. "Si nous sommes en guerre, il faut déclarer cette idéologie ennemie de la France", a-t-elle poursuivi, et "de cette déclaration doivent découler des décisions".

"L'interdiction du port du voile dans l'espace public"

La candidate à la présidentielle de 2022 a cité notamment l'interdiction des "organisations qui font la promotion de cette idéologie", la fermeture des mosquées islamistes, la suppression de "tous les financements qui viennent au soutien" de l'islamisme ou encore l'expulsion des étrangers faisant l'apologie de l'islamisme.

Selon Marine Le Pen, "le voile a accompagné la montée de l'islamisme dans notre pays". Elle se déclare donc pour "l'interdiction du port du voile dans l'espace public" sur l'ensemble du territoire.

"Le voile est une manière pour les islamistes d'œuvrer à une forme d'appropriation visuelle de l'espace et c'est en cela que c'est une des armes de l'islamisme dans notre pays" a-t-elle ajouté, note RTL.

"Une mise en danger du peuple français"

Marine Le Pen défend également une perpétuité réelle pour les auteurs d'actes terroristes, la déchéance de la nationalité pour les binationaux radicalisés et, pour les citoyens ayant la nationalité française seule, une peine de "dégradation nationale" équivalant selon elle à "une mort civique".

Elle propose par ailleurs la dénonciation par la France de plusieurs articles de la Convention européenne des droits de l'homme qui "dans beaucoup de cas nous empêche de nous protéger des terroristes". Selon elle, "lorsqu'un terroriste qui a tué sur notre sol sort de prison et qu'on nous interdit de le renvoyer dans son pays d'origine (...), c'est une mise en danger du peuple français".

Elle a rappelé en outre qu'elle voterait pour le projet de loi du gouvernement contre les séparatismes, bien qu'elle juge ce texte "insuffisant".

Article original publié sur BFMTV.com