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Le Pen-Hollande, le clash face à Merkel

Marine Le Pen, mercredi au Parlement européen.

En plein hémicycle européen, la présidente du FN a qualifié le président français de «vice-chancelier, administrateur de la province France» s’attirant une réponse cinglante du chef de l’Etat.

François Hollande n’est jamais aussi bon que lorsqu’il arrête de lire les notes laborieuses préparées par ses collaborateurs et qu’il refait de la politique. On a pu le constater une nouvelle fois mercredi, devant le Parlement européen à Strasbourg, où il s’exprimait en compagnie de la chancelière allemande, Angela Merkel. Hollande n’a pas laissé passer l’occasion de cogner une Marine Le Pen, éructante et déchaînée, qui venait de copieusement insulter et le président français et la Chancelière allemande.

C’était le moment Hollande. Il faut dire que la présidente du groupe «Europe des nations et des libertés» n’a pas fait dans la subtilité, confondant manifestement le Parlement de Strasbourg réuni en session solennelle pour recevoir les deux chefs de gouvernements les plus importants de l’Union, avec un meeting électoral.

«Aveuglément»

S’adressant à la chancelière, accusée d’avoir commis «un geste irresponsable en décidant d’accueillir 800 000 migrants», Le Pen lui lance : «Merci, madame Merkel, de venir avec votre vice-chancelier administrateur de la province France.» Puis s’adressant au chef de l’Etat : «Monsieur le vice-chancelier, j’aurais aimé vous appeler monsieur le président de la République, mais, pas plus que votre prédécesseur, vous n’exercez cette présidence.» Elle lui reproche «de ne pas défendre la souveraineté française», mais «de se soumettre aveuglément à une politique décidée à Berlin, Bruxelles ou Washington». Et de dénoncer une «tentative absurde d’une domination allemande de l’Europe» : «Je suis la représentante du peuple français», je suis «l’anti-Merkel», lance-t-elle aux deux dirigeants.

Merkel et Hollande hésitent entre l’accablement et le fou rire. Dans sa réponse aux chefs de groupes politiques, Merkel l’ignore ostensiblement. C’est Hollande qui s’y (...)

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