Le Pen furieuse après les propos de Borne sur le parti « héritier de Pétain »

Le Pen et Le RN furieux après les propos de Borne sur le parti « héritier de Pétain »
Le Pen et Le RN furieux après les propos de Borne sur le parti « héritier de Pétain »

POLITIQUE - Trois mots lourds de sens. Élisabeth Borne s’attire les foudres de Marine Le Pen et de plusieurs représentants de l’extrême droite ce dimanche 28 mai pour avoir ciblé le Rassemblement national comme un parti « héritier de Pétain. »

« Je ne crois pas du tout à la normalisation du RN. Je pense qu’il ne faut pas banaliser ses idées, ses idées sont toujours les mêmes. Alors maintenant, le RN y met les formes, mais je continue à penser que c’est une idéologie dangereuse », a ainsi expliqué la Première ministre ce dimanche dans un entretien à Radio J. « Oui, également, héritier de Pétain, absolument », a-t-elle ensuite lancé, en reprenant les termes de la question qui lui était posée.

Une réponse qui suscite la colère des principaux visés. Marine Le Pen fustige sur les réseaux sociaux des propos « infâmes et indignes » qui « ne sont pas acceptables à l’égard du premier parti d’opposition, de ses 88 députés, de ses milliers d’élus et des millions de Français qu’il représente ».

Avant elle, c’est le président du parti Jordan Bardella qui a également dénoncé des « propos graves, mensongers et injurieux » qui « salissent les millions de Français qui votent pour le RN ».

Borne et la normalisation du RN

Un tir groupé également nourri par le député RN Sébastien Chenu, vice-président de l’Assemblée nationale. « Élisabeth Borne est à la fois inculte, indigne et incapable, c’est problématique », a-t-il fustigé dans l’émission « Questions politiques » sur franceinfo et France Inter, en arguant que des résistants figurent parmi les fondateurs du Front national.

Mais sans évoquer que le premier bureau politique du mouvement était notamment composé de François Brigneau, qui s’engagea dans la Milice du gouvernement de Vichy le 6 juin 1944, ou de Pierre Bousquet, engagé volontaire dans la division Charlemagne, qui regroupait des Waffen SS français.

Marine Le Pen n’est « pas l’héritière de Pétain, faut pas rigoler, le parti a changé », a pour sa part assuré le maire de Béziers Robert Ménard, sur BFMTV. Selon lui, « continuer à caricaturer comme ça Marine Le Pen, ça exaspère les gens. »

Loin de convaincre Élisabeth Borne, tant la Première ministre s’inquiète de l’entreprise de normalisation de l’extrême droite. Interrogée sur la possibilité d’une victoire de la fille de Jean-Marie Le Pen à la présidentielle de 2027, la cheffe du gouvernement a expliqué craindre « que tout soit possible. (...) À force de banalisation, c’est une réelle menace ».

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