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Les peintures des Facultés, chefs-d’œuvre disparus de Gustav Klimt, restaurées grâce à l’intelligence artificielle

En redonnant vie et couleurs à trois tableaux "maudits" de Gustav Klimt, les peintures des Facultés, l’intelligence artificielle joue les démiurges tout en montrant ses limites. Même si elle réussit in fine à proposer une palette de couleurs cohérente, ce n’est qu’après avoir été guidée manuellement, car, seule, elle ne peut reproduire l’intention de l’artiste.

Dans le cadre de son département consacré à l’art, fondé sur la coopération avec les plus grands musées, la société américaine Google et le musée du Belvédère de Vienne, en Autriche, ont entrepris de restaurer numériquement trois peintures "maudites" de Gustav Klimt, les tableaux des Facultés. Probablement disparus en 1945, il n’en subsiste que quelques esquisses et surtout des photographies en noir et blanc ; cette restauration opérée par le biais de l’intelligence artificielle prend donc ici la forme d’une reconstitution des couleurs. Destinée à redonner vie à ces tableaux pour mieux en mesurer l’impact esthétique, elle éprouve également les capacités artistiques des algorithmes d’apprentissage.

Les peintures des Facultés, chefs-d’œuvre disparus de Gustav Klimt

En 1894, le ministère de l’Éducation autrichien commande à Gustav Klimt trois panneaux monumentaux destinés à décorer le plafond de la grande salle des fêtes de l’université de Vienne, qui devront représenter les allégories des facultés de médecine, de philosophie et de droit. Mais lorsqu’il livre ses tableaux, au tout début du 20e siècle, le peintre a évolué stylistiquement et définitivement rejeté tout académisme pour prendre la tête du mouvement d’avant-garde de la Sécession viennoise. Loin de glorifier la victoire des Lumières, de la science et de la sagesse sur les ténèbres de l’ignorance, les immenses panneaux, hauts de plus de 4 mètres sur 3 mètres de long, reproduisent une vision toute personnelle et tourmentée de ces facultés. La médecine y est associée à la souffrance et à la mort, la jurisprudence au châtiment et à la pénitence, la philosophie au seul pouvoir d’un sphinx "émergeant d’un brouillard cosmique". C’est ainsi que dont il ne conserve aujourd’hui que les traces.

Elles feraient partie des dizaines d’œuvres d’art spoliées entreposées à partir de 1942 au château d’Immendorf, en Basse-Autriche, que des membres de la Schutzstaffel (SS) vont volontairement incendier le 8 mai 1945 peu avant l’[...]

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