Peinture en détails : "La Chambre de Van Gogh à Arles", de Vincent Van Gogh

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Ce 20 février 1888, après seize heures de train, Vincent Van Gogh arrive à Arles. Quitter Paris pour le Sud lui trotte dans la tête depuis des mois. La lecture de Tartarin de Tarascon, roman d’Alphonse Daudet exaltant les paysages de Provence, l’a enthousiasmé. Il rêve de voir « le Midi de la France, le pays des tons bleus et des couleurs gaies », écrit-il à son frère Theo. Une fois installé dans la cité antique, l'artiste peint des vergers en fleur, des meules, croque les abords de la ville et signe plusieurs chefs-d’œuvre, comme Le Semeur, Terrasse du café le soir ou la série des Tournesols.

Après un séjour à l’hôtel-restaurant Carrel – trop cher pour lui –, il loue, dès le mois de septembre, et pour 15 francs par mois, un petit appartement dans la « maison jaune », place Lamartine. Sa chambre, où des Arlésiens tel le facteur Roulin viennent poser pour lui, devient son « atelier du Midi ». Et Van Gogh se lance bientôt dans un surprenant projet : peindre sa chambre à coucher vide, sans personne ! Ce sujet, aucun peintre avant lui n’a jamais daigné le représenter. Pourtant, son idée est féconde. Habitée uniquement par des meubles et des objets, la toile, au final, n’a rien d’une nature morte. Elle brosse, au contraire, un éclairant autoportrait du peintre, à travers les traces de sa présence même. L'artiste a réalisé trois versions de cette chambre, dont celle-ci, abritée habituellement par le musée d’Orsay, à Paris.

À gauche d’un paysage peint, une fenêtre entrouverte… Par tradition, (...)

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