Pedro Passos Coelho chargé de former le gouvernement portugais

Le Premier ministre portugais sortant, Pedro Passos Coelho, a été chargé mardi par le président Anibal Cavaco Silva de former le nouveau gouvernement après les élections législatives de dimanche. /Photo prise le 6 octobre 2015/REUTERS/Rafael Marchante

LISBONNE (Reuters) - Le président portugais Anibal Cavaco Silva a chargé mardi le Premier ministre sortant, Pedro Passos Coelho, de former le nouveau gouvernement après les élections législatives de dimanche. La coalition de centre droit au pouvoir a remporté le scrutin mais a perdu la majorité absolue au Parlement, ce qui pourrait conduire à la formation d'un gouvernement minoritaire. Prônant le "compromis" et le "dialogue", le chef de l'Etat a précisé lors d'une allocution télévisée qu'il avait demandé à Passos Coelho d'entamer des consultations en vue de former une nouvelle équipe capable d'assurer durablement la stabilité politique du pays. Les deux partis du gouvernement sortant ont obtenu 104 sièges sur 230 au parlement. Il s'agissait des premières élections depuis que le Portugal est sorti l'an dernier du plan de renflouement de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI). L'économie portugaise a renoué avec la croissance l'an dernier après trois années de récession. Lors d'une réunion du comité directeur du Parti socialiste (opposition), le chef de file du PS, Antonio Costa, devait être chargé de discuter à la fois avec les autres formations de gauche et avec la coalition au pouvoir de la formation d'un gouvernement, a rapporté mardi soir l'agence de presse portugaise Lusa. Jusqu'à présent, les socialistes excluaient de parler avec la gauche radicale. Le PS souhaite maintenant parler avec la gauche radicale des positions sur l'euro et sur la dette. Aussi bien les communistes que le Bloc de gauche (formation apparentée au parti grec Syriza) soutiennent l'idée d'une renégociation de la dette portugaise, mais le Bloc de gauche n'est plus hostile à l'euro. Les socialistes comptent 85 députés dans le nouveau parlement, le Bloc de gauche 19 et les communistes 17, soit, ensemble, sensiblement plus que les 104 obtenus par les deux partis au gouvernement. (Axel Bugge; Guy Kerivel et Eric Faye pour le service français)