Ce pays européen ne voit pas l'arrivée des taxes sur les voitures électriques chinoises d'un bon œil
Lors de son déplacement en Chine, le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a exhorté les membres de l'Union européenne ainsi que la Commission européenne à réévaluer leur position concernant les surtaxes sur les véhicules électriques importés de Chine.
Cette déclaration intervient alors que les tensions commerciales entre l'UE et la Chine continuent de croître, notamment dans le secteur automobile.
La Chine riposte
Au cours d'une conférence de presse à Shanghai, Pedro Sanchez a souligné la nécessité d'une réflexion collective de la part des États membres et de la Commission européenne sur cette question. Il répondait ainsi aux préoccupations soulevées par la filière porcine espagnole, qui se retrouve directement impactée par les mesures de représailles prises par la Chine.
En réponse aux décisions européennes de surtaxer les véhicules électriques chinois, Pékin a en effet lancé une enquête anti-dumping sur les importations de porc et de produits dérivés, un secteur clé pour l'Espagne qui est le premier exportateur européen de viande porcine vers la Chine.
Le Premier ministre espagnol a exprimé sa "surprise" face à cette mesure, indiquant avoir discuté de cette question avec le président chinois Xi Jinping. Il a souligné l’importance d’éviter une "guerre commerciale".
L'industrie porcine espagnole n'est pas la seule touchée par les représailles chinoises. En plus de l'enquête anti-dumping sur le porc, Pékin a également lancé une enquête sur certaines pratiques commerciales européennes jugées déloyales, notamment dans le secteur des produits laitiers. En 2023, l’UE a exporté pour 1,68 milliard d’euros de produits laitiers vers la Chine.