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Pays-Bas: un ancien gynécologue est le père biologique de 17 enfants

Préparation des ovocytes sous hotte stérile avant la micro-injection des spermatozoïdes dans les ovocytes, le 30 novembre 2000 au C.E.C.O.S (Centre d'étude et de conservation du sperme humain) de Rennes. (photo d'illustration) - MARCEL MOCHET / AFP
Préparation des ovocytes sous hotte stérile avant la micro-injection des spermatozoïdes dans les ovocytes, le 30 novembre 2000 au C.E.C.O.S (Centre d'étude et de conservation du sperme humain) de Rennes. (photo d'illustration) - MARCEL MOCHET / AFP

Un ancien gynécologue néerlandais, aujourd'hui décédé, a utilisé son propre sperme lors d'inséminations artificielles sur des femmes qui pensaient recourir à des donneurs anonymes, engendrant au moins 17 enfants, a annoncé ce mardi l'hôpital dans lequel il exerçait.

Le gynécologue rendait une "impression amicale, engagée et honnête"

Jan Wildschut a travaillé de 1981 à 1993 auprès de la clinique de fertilité de l'hôpital Isala à Zwolle, au nord des Pays-Bas. Au moins 17 enfants ont été conçus via les pratiques du gynécologue, par ailleurs père de famille, a fait savoir l'hôpital dans un communiqué, qualifiant ces actes de "moralement inacceptables". L'établissement, appelé à l'époque hôpital Sophia, n'exclut pas la possibilité que Wildschut soit le père biologique de plus d'enfants. L'hôpital, qui a appris la nouvelle fin 2019, a décidé de la rendre publique conjointement avec la famille du médecin et les enfants concernés afin de contribuer à une "plus grande transparence" en matière de dons de sperme.

Selon le média local De Stentor, l'affaire a été révélée par hasard lorsqu'un des enfants a obtenu une correspondance ADN avec une nièce de Jan Wildschut, décédé en 2009, via une base de données commerciale.

"Nous n'avons jamais soupçonné qu'il aurait lui-même pu être le donneur", a déclaré auprès du journal un parent souhaitant rester anonyme, ajoutant que le gynécologue rendait une "impression amicale, engagée et honnête".

Aucune enquête n'est envisagée

Informée de l'affaire, l'Inspection de la santé et de la jeunesse (IGJ) a indiqué qu'elle n'ouvrira pas d'enquête étant donné que les faits se sont déroulés à une époque où il n'existait aucune loi ou réglementation sur les traitements en matière de fertilité, d'après l'hôpital.
L'année dernière, une série de tests ADN a montré que l'ancien directeur d'une banque de sperme néerlandaise, soupçonné d'avoir utilisé à de nombreuses reprises son propre sperme au lieu de celui du donneur choisi, était le père biologique de 49 enfants, une affaire qui avait fait scandale aux Pays-Bas.

Article original publié sur BFMTV.com