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EN IMAGES - Paul Walker est décédé il y a sept ans : retour sur le destin tragique de l’acteur

(Photo by Ernesto Ruscio/Getty Images)
(Photo by Ernesto Ruscio/Getty Images)

Devenu célèbre grâce à la saga Fast & Furious, Paul Walker périt dans un terrible accident de voiture le 30 novembre 2013. Sa disparition brutale et prématurée provoque un choc dans le monde entier. Au fil des années, les hommages ne cessent d’affluer pour cet acteur décrit comme une personne généreuse, travailleuse et authentique. Retour sur le destin brisé d’un comédien qui n’a jamais voulu être une star.

Le drame

Le samedi 30 novembre 2013, Paul Walker succombe dans un terrible accident de voiture, alors qu’il revient d’un gala caritatif organisé par son association Reach Out Worldwide dans le comté de Los Angeles. L’événement a pour but de récolter des fonds pour les victimes du typhon Haiyan qui a ravagé les Philippines.

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Le comédien se trouve sur le siège passager de sa Porsche Carrera GT, conduite par son conseiller financier Roger Rodas. Lancé à plus de 160 km/h, le véhicule percute un poteau et plusieurs arbres, avant de prendre feu. Roger Rodas meurt sur le coup. La vedette de Fast & Furious aurait tenté de s’extraire du bolide avant de succomber, pris au piège par les flammes.

(Photo by ROBYN BECK/AFP via Getty Images)
(Photo by ROBYN BECK/AFP via Getty Images)

Un rapport glaçant

En janvier 2014, le Los Angeles Times dévoile le rapport des médecins légistes sur la mort de Paul Walker et de son ami Roger Rodas. "Le véhicule a été quasiment coupé en deux", déclarent les experts. Le conseiller financier a subi plusieurs fractures au crâne qui ont fait exploser son cerveau. Le corps du comédien n’est pas identifiable en raison de ses brûlures mais est retrouvé "en position de défense". L’acteur souffrait de fractures à la mâchoire, la clavicule, aux côtes ainsi qu’à un bras, et serait décédé en raison des "effets combinés du traumatisme et des blessures thermiques". Aucune trace de drogue ou d’alcool n’a été trouvée dans les corps des victimes.

Une compagne effondrée

Entre 2006 et 2011, Paul Walker vit une histoire d’amour avec Jasmine Pilchard-Gosnell, de 17 ans sa cadette. Face aux nombreuses critiques sur leur relation, le couple ne cesse de clamer que l’âge n’est "qu’un chiffre". En avril 2014, Casey Gosnell, le père de la jeune femme, révèle qu’elle a énormément de mal à faire le deuil de son compagnon. "Je l’ai envoyée se faire suivre par un conseiller spécialiste du deuil. Il faut comprendre qu’elle est toujours terriblement blessée par la mort de Paul, et le sera pour encore longtemps", déclare-t-il. Selon lui, Jasmine Pilchard-Gosnell ne parvient pas à prononcer le prénom du défunt acteur. "Elle essaye de surmonter cette perte, mais c’est très difficile pour elle. Mais elle a sa famille et nous faisons tout pour l’aider et la supporter du mieux possible", ajoute-t-il.

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Un rapprochement salvateur

Paul Walker devient papa d’une fille prénommée Meadow le 4 novembre 1998, née de sa relation avec Rebecca Soteros. Si elle passe les treize premières années de sa vie à Hawaï au côté de sa mère, l’adolescente emménage avec son père en 2011, deux ans avant son décès. Un changement salvateur pour l’artiste, comme l’explique Dwayne Johnson à Entertainment Weekly en décembre 2013. "Quand j'ai rencontré Paul pour la première fois, on avait encore moins de 30 ans, on était des bleus dans le milieu, confie-t-il. Des années plus tard, quand j'ai tourné Fast & Furious 5, on a eu l'occasion de passer beaucoup de temps ensemble et on s'est redécouvert. À cette époque, on était dans le milieu du cinéma depuis plus de dix ans, et la chose la plus importante qu'on avait en commun, c'est l'importance qu'on accordait à la famille et au fait d'être de bons pères pour nos filles. On avait ça en commun." L’interprète de Luke Hobbs dans la franchise ajoute à propos l’éducation de leurs enfants : "C'était toujours le sujet numéro un dont on parlait. On parlait de trucs de mecs, ses voitures de course et mes pick-up, ou de l'énergie à Hawaï, mais on en revenait toujours à la famille, et surtout au lien magnifique et fort entre un père et sa fille, et sur le fait qu'on en était conscients depuis des années". The Rock décrit également son partenaire comme quelqu’un de généreux, serein, travailleur et authentique.

(Photo by @meadowwalker on Instagram)
(Photo by @meadowwalker on Instagram)

Un véhicule "modifié" et mal entretenu ?

Kristine Rodas attaque Porsche en justice en mai 2014. La veuve de Roger Rodas accuse le constructeur de défauts de conception sur le modèle ayant coûté la vie à son mari et son ami Paul Walker. Alors que l’absence d’un arceau-cage et d’un réservoir d’essence renforcé est mise en avant, la police et le tribunal assurent que la marque allemande ne peut être mise en cause. Porsche Cars North America se défend en avançant des "preuves selon lesquelles le véhicule avait été modifié et n’avait pas été entretenu convenablement". Les avocats de l’enseigne assurent que "la mort de Roger Rodas, ainsi que tous les autres dommages invoqués ne sont à imputer qu’à Roger Rodas". Elle ajoute que le conseiller financier "a pris consciemment et volontairement ces risques". Le 1er avril 2015, les accusations de Kristine Rodas sont rejetées par la justice, qui conclut que seule la vitesse est responsable du drame.

(Photo by Ted Soqui/Corbis via Getty Images)
(Photo by Ted Soqui/Corbis via Getty Images)

De nouvelles poursuites

En septembre 2015, près de deux ans après le décès de son père, Meadow Walker décide à son tour de porter plainte contre Porsche. L’adolescente, alors âgée de 16 ans, estime que le constructeur automobile est responsable de la mort de la star. La plainte met en avant le fait que le véhicule n’était pas équipé d’un PSM (Porsche Stability Management), un électrostabilisateur censé corriger la trajectoire lors d’un freinage brutal ou d’un dérapage. Les autres voitures de l’enseigne en sont normalement pourvues. Les avocats de Meadow Walker ajoutent que l’acteur aurait été bloqué par sa ceinture de sécurité défaillante, qui l’aurait condamné à brûler vif. "Le vrai problème, c'est que la Porsche Carrera GT est une voiture dangereuse. Elle ne devait pas être sur la route. Et nous ne saurions pas, sans Paul Walker et son ami Roger Rodas, si c'était le cas", affirme Jeff Milam, l’un des représentants de la jeune femme. Il précise auprès de TMZ que le bolide affichait des "caractéristiques défaillantes qui auraient pu prévenir l’accident ou au moins permettre à Paul Walker de survivre".

(Photo by @meadowwalker on Instagram)
(Photo by @meadowwalker on Instagram)

Un litige réglé à l’amiable

À la suite des accusations de Meadow Walker contre Porsche, la marque affirme que le comédien était "compétent" et "habitué" à la conduite du modèle dans lequel il a péri. Elle déclare à nouveau que le véhicule était "mal entretenu" et "mal utilisé". Deux ans après le dépôt de plainte, la jeune femme et le constructeur automobile parviennent à régler leur litige à l’amiable. "L'affaire a été réglée avec l'accord des deux parties", indique l’enseigne en octobre 2017. Aucune précision sur les termes de l’arrangement n’est donnée.

Un passé qui resurgit

En 2009, Paul Walker travaille sur un documentaire centré sur les sans-abri de Californie au côté de son collaborateur Brandon Birtell, intitulé Shelter. Durant la préparation de ce projet, il échange avec Ken Williams, un assistant social. Après le décès de l’artiste, ce dernier fait des révélations sur son passé, lorsqu’il étudiait la biologie marine à l’université de Santa Barbara. "Paul Walker et son collaborateur Brandon Birtell ont été sans domicile pendant un moment et ils en ont parlé, explique-t-il au Daily Mail en décembre 2013. Ils vivaient dans une voiture, beaucoup d'étudiants vivaient dans ces conditions ou dans des abris pour SDF. Ça se passe encore comme ça aujourd'hui, car ils ne peuvent pas payer les frais d'inscription et les loyers sont trop élevés... Ils ont dit que ça n'avait pas duré très longtemps et que ça n'avait rien à voir avec ceux qui sont condamnés à rester dans la rue toute leur vie. Mais ça leur a permis de s'intéresser énormément au sujet, et ils ont choisi Santa Barbara, où on voit sans arrêt des personnes sans domicile fixe. Il y a tant de gens malades psychologiquement qui vivent dans la rue, c'est déchirant."

Le retour à sa véritable passion

Alors qu’il est sur le tournage de Brick Mansions, son ultime long-métrage, Paul Walker accorde sa dernière interview à une chaîne française pour l’émission 100% Mag, diffusée sur M6. Au cours de cet entretien, il fait part de son envie de revenir à sa véritable passion. "Je vais avoir 40 ans en septembre et j'ai toujours dit que j'arrêterai de tourner, explique-t-il. À l'école, j'ai étudié la biologie marine, c'est ma première passion. Je passe beaucoup de temps à faire des recherches sur les requins, à réaliser des documentaires." Il ne masque alors pas son envie de tourner le dos à l’industrie hollywoodienne.

Une vie simple

Lors de son interview pour 100% Mag, le comédien affirme qu’il n’a "jamais aimé Hollywood". "Je n'ai jamais voulu faire ça. Il y a certains côtés que j'aime, des personnes que j'aime mais j'adore ma liberté. C'est difficile pour moi d'être au même endroit pendant trois ou quatre mois. c'est impensable", précise-t-il. Il préfère une vie simple au star system, marquée par des moments en famille et dans la nature. "Je n'ai pas changé de vie, poursuit-il. Mes amis sont les mêmes depuis le lycée, on voyage tous ensemble à travers le monde. Quand je pars faire un film, j'emmène mes deux frères [Cody et Caleb, ndlr.]. J'essaie de recréer une cellule familiale sur le tournage. Le week-end, on va au lac, on pêche, on fait du canoë et du cheval. Ce que j'ai toujours fait." Des propos qui renforcent évidemment l’émotion autour de sa disparition prématurée.

(Photo by Frederick M. Brown/Getty Images)
(Photo by Frederick M. Brown/Getty Images)

Une relève assurée

En 2010, Paul Walker fonde l’organisme Reach Out Worldwide, qui vient en aide aux victimes de catastrophes. Après le tremblement de terre survenu à Haïti en janvier de la même année, il se rend sur place pour contribuer aux opérations de secours. Deux mois plus tard, lorsqu’un séisme frappe le Chili, il vient là encore apporter son soutien aux personnes touchées. À la suite de son décès, son frère Cody prend les commandes de l’ONG. Interrogé par l’Associated Press en avril 2014, le jeune homme est ému aux larmes en évoquant sa disparition brutale. "Tous les gens qui ont rencontré Paul me disaient qu’il était jaloux de moi parce que je vivais dans l’anonymat. Il me disait : ‘Je ne peux même pas aller au cinéma voir un film. Toi, si’. C’était drôle venant de lui", affirme-t-il. Cody et Caleb Walker acceptent également de remplacer leur frère pour les scènes manquantes de Fast & Furious 7, rendant ainsi possible la sortie du blockbuster.

(Photo by Tony Gough/Newspix/Getty Images)
(Photo by Tony Gough/Newspix/Getty Images)

La descente aux enfers

Interrogée par Entertainment Weekly en mars 2015, Michelle Rodriguez révèle avoir sombré dans la dépression après la mort de Paul Walker. "Après sa mort, je me suis mise à picoler énormément. Je suis devenue folle. Dans mon état normal, je n'aurais jamais fait certaines des choses que j'ai faites l'an dernier, confie l’interprète de Letty Ortiz dans Fast & Furious. J'avais l'impression que rien ne pourrait me faire sentir vivante alors j'allais toujours plus loin, entre voyages et sexe. Au fond, j'essayais juste d'ignorer mes sentiments réels." Elle ajoute à propos des liens profonds qui l’unissaient à son ami : "Je ne le voyais que tous les deux ans mais avec lui, je savais qu'il existait sur la planète un être qui était aussi torturé que moi, qui aimait avec autant de force. Quand vous n'avez plus cela, vous vous demandez à quoi vous raccrocher. Je ne savais plus ce que je foutais sur Terre, et pourquoi il était parti sans moi". Une période sombre de laquelle l’actrice est parvenue à s’extraire, déterminée à "[se] reprendre en main".

(Photo by Stephane Cardinale/Corbis via Getty Images)
(Photo by Stephane Cardinale/Corbis via Getty Images)

"Je savais qu’il était là"

En mars 2015, Vin Diesel devient papa pour la troisième fois et accueille une petite fille, fruit de son amour avec le mannequin Paloma Jimenez. En hommage à Paul Walker, les parents décident de prénommer leur bébé Pauline. La star révèle d’ailleurs que son ami a joué un rôle déterminant dans "son chemin vers la paternité". "Je ne pensais à personne d'autre [que Paul Walker, ndlr.] quand j'ai coupé le cordon ombilical. Je savais qu'il était là et j'ai ressenti comme, vous savez, une façon de faire de sa mémoire une part de la mienne, une part de mon monde", assure-t-il dans l’émission Today, diffusée sur NBC.

(Photo by Kevin Winter/Getty Images)
(Photo by Kevin Winter/Getty Images)

Des blagues qui passent mal

La chaîne américaine Comedy Central organise en mars 2015 un événement autour de Justin Bieber, où de nombreux humoristes enchaînent les sketchs autour de la popstar. Ludacris, qui a collaboré avec le chanteur sur le titre Baby, fait partie des invités. Au cours de la soirée, le comique Jeff Ross reprend des paroles emblématiques du rappeur et lance : "Bouge sal*pe, dégage de là ! C'est ce qu'aurait dû dire Paul Walker à cet arbre !" Alors que l’acteur de Fast & Furious manque d’interrompre l’enregistrement, Pete Davidson en rajoute une couche en déclarant quelques minutes plus tard : "L'année dernière, Justin Bieber a été arrêté pour avoir fait une course de dragster en ville. Malheureusement, il n'était pas avec Paul Walker ce jour-là". Outré et blessé par ces propos, Ludacris assure par la suite que des numéros sont "allés trop loin" et que "certaines blagues n’étaient pas appropriées". "On m'a dit et promis qu'elles seraient retirées", ajoute-t-il auprès du Huffington Post, ce que confirme la chaîne.

Une promesse

Le 26 mai 2021 sortira le neuvième opus de Fast & Furious dans les salles obscures. Le long-métrage ne sera pas le dernier de la franchise, puisqu’un dixième et un onzième épisodes sont d’ores et déjà en préparation. Lors d’une interview accordée à USA Today en mars 2020, Vin Diesel révèle que Paul Walker lui demandait régulièrement où s’arrêterait la saga. "Il était toujours titillé par le fait que nous continuions", affirme-t-il. Quand le regretté comédien l’interrogeait sur le nombre de suites potentielles, l’interprète de Dom Toretto lui répondait : "La question est, est-ce que ça sera 7, 8, 9, 10 ?" Il ajoute : "Et je me rappelle du grand sourire sur son visage, du genre 'Quoi ?! C'est impossible !'. Mais plus tard ce soir-là, on discutait, et je lui ai promis que nous arriverions jusque-là. Ça ne signifie peut-être pas grand-chose pour n'importe qui d'autre, mais pour moi à un niveau personnel, c'est la promesse que j'ai faite à mon frère. Donc, j'espère, si c'est ce qui doit arriver, pouvoir honorer ça".

(Photo by Universal/Getty Images)
(Photo by Universal/Getty Images)