Publicité

Le patronat fait traîner le compte d’activité

Pierre Gattaz au siège du Medef, le 19 janvier.

La grande mesure «de gauche» censée regrouper les droits des travailleurs pourrait n’être que réformette.

C’était la réunion de la dernière chance pour le compte personnel d’activité (CPA). Du moins pour que les partenaires sociaux trouvent un terrain d’entente afin de lancer ce dispositif, promis par François Hollande en avril 2015, et qui doit regrouper l’ensemble des droits sociaux des travailleurs d’ici à 2017. Réunis lundi jusque tard dans la soirée, syndicats et représentants du patronat ont fini par élaborer un début d’accord autour de cette «grande réforme sociale du quinquennat». De quoi soulager le gouvernement, qui craignait le blocage de cette mesure labélisée «de gauche», alors que s’ouvre, ce semestre, un marathon de réformes sociales. Reste que le texte accouché - un projet de «position commune» - est tout sauf ambitieux. Voire encore incertain.

La faute aux pirouettes répétées du patronat, qui auront rythmé jusqu’à la dernière minute les quatre séances de négociations démarrées le 7 décembre. Au centre des débats : l’intégration, plébiscitée par les syndicats, du compte personnel de prévention de la pénibilité (C3P) dans le CPA. D’abord silencieux sur le sujet, puis contre, le Medef, l’UPA et la CGPME ont fini, lundi, par l’accepter à contrecœur. Mais ils se sont surtout ménagé une sortie de secours, en s’octroyant une semaine de plus pour donner leur aval définitif au texte. Soit le temps de faire entendre leurs doléances à Myriam El Khomri, la ministre du Travail, qui doit, s’il est signé, intégrer l’accord CPA à sa réforme du code du travail. Or, plusieurs points de son projet de loi ne sont pas encore arrêtés, alors que d’autres négociations sur les règles de l’assurance chômage vont s’ouvrir et que le sort du «compte pénibilité» n’est toujours pas scellé. Autant de sujets sur lesquels le patronat veut peser pour gagner en «flexibilité», quitte à prendre en otage le dialogue social.

Que doit contenir le CPA ?

Présenté comme un portefeuille des (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Déchéance de nationalité : une adoption sur le fil
Les attentats du 13 novembre ont fait baisser la fréquentation de Disneyland Paris
Présumés complices d'Amédy Coulibaly, les frères Belhoucine seraient morts en Syrie
Déchéance de nationalité : le gouvernement a eu «très chaud aux fesses»
L'Arabie saoudite, Starbucks et les femmes