Le patron d'Air France-KLM fait son premier tour de piste

Benjamin Smith au Sénat à Paris le 16 janvier.

Benjamin Smith s'est exprimé devant les sénateurs. Un exercice de figure imposées dans lequel il a déroulé sa feuille de route et aussi son cahier de doléances, en direction de l'Etat et d'Aéroports de Paris.

De l’art de susciter le désir. Nommé depuis la fin du mois d’août, le nouveau patron opérationnel d’Air France-KLM n’avait jusqu’à présent fait aucune apparition publique. C’est chose faite depuis ce mercredi matin et sa prise de parole devant la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du Sénat. Un auditoire pas vraiment choisi au hasard. Air France souhaite obtenir un certain nombre de faveurs des pouvoirs publics en matière de taxes et de charges sociales.

Coupe en brosse impeccable et costume bleu marine sans le moindre faux pli, le nouveau boss, ex-numéro 2 d’Air Canada et anglophone a choisi de faire son introduction en français, presque sans accent, mais en lisant son texte d’une manière plutôt scolaire. Hasard ou coïncidence, il bute souvent sur le mot «négociation». Benjamin Smith ne s’est néanmoins pas privé de rappeler les accords sociaux signés avec les personnels qui ont permis de mettre fin à un mouvement de grève qui, en 2018, a coûté 350 millions d’euros à Air France. Toutefois les pilotes n’ont pas encore dit leur dernier mot, ils réclament une rallonge de 5% sur leur feuille de paie et les discussions sont toujours en cours.

«Les passagers doivent être mieux traités en cas de grève»

Pour l’avenir, Benjamin Smith entend bien viser les «clients premium» – en clair ceux qui voyagent souvent – pour des motifs professionnels et paient le prix fort. Il leur promet donc une véritable «expérience voyage». Néanmoins pour tenir sa feuille de route, Benjamin Smith n’a pas hésité à sortir son cahier de doléances : «Le niveau de cotisations sociales en France et l’absence de plafonnement entraînent un écart concurrentiel de 500 millions d’euros. La sûreté est à la charge des compagnies aériennes. Les passagers doivent (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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